Louga — La septième édition du festival Alimenterre, axée principalement sur la filière laitière, s'est tenue mercredi à Kelle Guèye, une commune de la région de Louga, a constaté l'APS.
« Souveraineté alimentaire et relève agricole : le rôle et la place des jeunes » est le thème de ce festival réunissant des producteurs, décideurs et techniciens agricoles.
« Le festival est un grand moment de dialogue, de sensibilisation sur des enjeux stratégiques et de co-construction des politiques publiques autour de la souveraineté alimentaire », a déclaré Malick Sow, secrétaire général de la Fédération des associations paysannes de Louga (FAPAL), en marge de la cérémonie de lancement.
Selon lui, « un des moments forts du festival a été la projection d'un documentaire mettant en lumière les problématiques de la filière laitière, notamment la concurrence des importations de poudre de lait ».
« Pourquoi ce choix, parce que Louga, située dans la zone sylvopastorale, est un pôle de production laitière important. Cependant, cette filière est confrontée à de nombreuses difficultés dues aux importations massives de poudre de lait », a expliqué M. Sow.
Il considère que « la souveraineté alimentaire passe par des politiques adaptées et une valorisation des ressources locales, afin de réduire la dépendance aux importations et d'assurer une alimentation saine et durable ».
Dans cette dynamique, il a souligné que « le festival a aussi été l'occasion de lancer un appel en faveur d'un élevage pastoral plus résilient et d'un soutien accru aux petits producteurs ».
« Sans un cheptel bien vacciné et soigné, notre production laitière continuera de décliner. Nous devons réfléchir avec les décideurs pour des solutions durables, afin de consommer notre propre lait, nos fromages et autres produits laitiers locaux », a-t-il fait valoir.
Le secrétaire général du conseil départemental de Louga, Yély Ba, a insisté sur la nécessité de « réfléchir à des mécanismes pour renforcer nos chaînes de valeur, notamment dans les secteurs de l'élevage et de la filière laitière ».
« Ce que nous consommons souvent n'est pas du lait au sens strict, mais un mélange incluant des huiles végétales. Cela interpelle sur les conséquences pour la santé des populations, notamment les plus vulnérables comme les enfants », a-t-il alerté.