Le ministère de l'Éducation kényan a publié mardi 3 décembre 2024 la liste des établissements scolaires concernés. Cette mesure fait suite à un audit mené ces derniers mois à la demande des autorités. Début septembre, l'incendie d'un internat, à Endarasha, dans le centre du pays, avait provoqué la mort de 21 élèves et une vague d'indignation.
L'audit mené ces deux derniers mois au Kenya est édifiant : absence de sorties de secours, de matériel anti-incendie, dortoirs surpeuplés avec des lits superposés espacés de moins d'un mètre, absence de personnel féminin dans les internats de jeunes filles... la liste des manquements est longue.
« Certaines écoles n'étaient même pas enregistrées en tant qu'internats, explique Evelyne Oweko, directrice de l'assurance qualité et normes, au ministère de l'Éducation. Elles exerçaient donc en toute illégalité. »
Dans les médias kényans, plusieurs directeurs d'établissements se sont indignés de ces mesures, qu'ils estiment radicales. Certains accusent les autorités de semer la panique chez les parents d'élèves. « On ne peut pas risquer la vie des enfants, un point c'est tout », estime Silas David Obuhadsa, président de l'Association nationale des parents d'élèves, qui rappelle qu'une bonne partie des établissements sanctionnés sont privés. « Ils engrangent des bénéfices, mais ils sont incapables d'assurer la sécurité la plus basique », s'indigne-t-il.
Les autorités ont donné un mois, aux internats sanctionnés pour se remettre aux normes. Ils pourront alors rouvrir leurs portes lors de la rentrée de janvier.