Marrakech — "Ma - Cry of silence" de The Maw Naing, projeté mercredi à Marrakech, dans le cadre de la "compétition officielle" du 21ème Festival international du film de Marrakech, invite à une réflexion profonde sur la résilience et la lutte silencieuse contre les injustices du quotidien.
Dans son deuxième long métrage, le réalisateur dresse le portrait de Mi-Thet, une jeune ouvrière birmane. À travers son parcours, le réalisateur explore le combat de ceux qui, au quotidien, résistent à l'oppression et à l'injustice. La grève des ouvriers qui vise à réclamer des droits fondamentaux, toucher leurs salaires notamment, révèle non seulement une solidarité entre les travailleurs, mais aussi une quête collective de dignité.
Cette oeuvre met aussi en lumière la transformation intérieure de son héroïne, Mi-Thet devient une figure de résilience, affrontant non seulement les injustices présentes, mais aussi les blessures d'un passé traumatique.
En 2022, Rangoun est en pleine tourmente. Mi-Thet, une jeune birmane, travaille dans une usine textile en ville, loin de son village natal. Les salaires n'ayant pas été payés depuis deux mois, un groupe d'ouvriers organise une grève. Mais très vite, les grévistes se font attaquer par un groupe violent, qui réveille en Mi-Thet la terreur d'un traumatisme passé.
The Maw Naing invite ainsi à une réflexion sur l'espoir et la lutte pour un avenir meilleur, dans un récit où chaque silence porte une charge émotionnelle puissante. "Ma - Cry of Silence" résonne est un appel intemporel à ne jamais céder face à l'injustice.
Né en 1971 au Myanmar, où il vit et travaille, The Maw Naing a étudié la réalisation à la Yangon Film School et à la FAMU de Prague. Il est le premier cinéaste du Myanmar en 45 ans à présenter un long métrage dans un festival international. Il est également poète et artiste. The Monk (2014), son premier long métrage, présenté au Festival international du film de Karlovy Vary et dans plus de 45 festivals internationaux, a remporté trois prix, dont un NETPAC Award.