La stigmatisation et la discrimination dont sont victimes les personnes vivant avec le VIH SIDA, (PVV), poussent certains à vivre cachées.
De même, le rejet par la communauté conduit d'autres à la mort faute de prise en charge, affirment certaines PVV interrogés par Radio Okapi.
Malgré cette situation, ils encouragent les malades souffrant de cette maladie à vaincre la honte car il est possible de mener une vie normale si on respecte les indications médicales.
Divine Lemita, mère de deux enfants est porteuse du VIH/sida depuis 11 ans. Elle affirme que plusieurs personnes parmi les PVV sont victimes de la stigmatisation. C'est par exemple dans les foyers et même dans les quartiers. Ce qui emmène certains à se replier sur eux-mêmes, entrainant parfois la mort.
« Si quelqu'un est très stigmatisé, il peut se dire, bon ! Comme tout le monde sait que je suis infecté, donc tout ce que je fais, ne sert à plus rien, y compris prendre les médicaments. Cet isolement conduit parfois à la mort », souligne-t-elle.
Malgré cette stigmatisation, Jean-Claude Biharunga, une autre PVV, encourage les autres malades à briser la honte et à continuer à prendre les antirétroviraux, seul moyen de vaincre cette maladie :
« Je leur demande de ne pas se décourager ; ils doivent continuer à suivre leur traitement ; et vivre normalement avec leur maladie parce qu'aussi longtemps que les ARV sont là, c'est un miracle pour nous ; nous devons continuer à les prendre. Il faut s'accepter sur le plan moral et psychologique pour que ces médicaments soient efficaces ; puisque si on n'est pas fort psychologiquement, les ARV ne peuvent pas avoir des bons résultats ».
Plusieurs articles de la loi congolaise portant protection des droits des personnes vivant avec le VIH/SIDA et des personnes affectées interdisent la discrimination et la stigmatisation.