Une délégation du Réseau des Organisations de la Société Civile pour l'Économie Verte en Afrique Centrale (ROSCEVAC), conduite par son Président Exécutif, Nicaise Moulombi, a été reçue en audience par le Président de l'Assemblée nationale de la transition, Jean-François Ndongou. C'était ce mercredi 04 décembre 2024 à Libreville.
Le Réseau des Organisations de la Société Civile pour l'Économie Verte en Afrique Centrale (ROSCEVAC) tient mordicus et dit non à l'interdiction d'exploitation de l'Okoumé par l'Union européenne. La délégation conduite par son président Nicaise Moulombi, ils ont été reçus par Jean-François Ndongou, Président de l'Assemblée nationale de la transition. L'objectif pour les membres du ROSCEVAC était d'exprimer cette opposition de vive voix à qui de droit.
"Nous sommes venus rencontrer le Président de l'Assemblée nationale pour lui faire part de nos préoccupations quant à la note de l'Union européenne adressée à quatre pays, notamment le Gabon, le Congo, le Cameroun et la Guinée Equatoriale, de l'interdiction d'exploitation de l'Okoumé" a fait savoir le président Exécutif du ROSCEVAC.
Comme dans son courrier en réponse à celui de l'Union européenne, Nicaise Moulombi a rassuré au président Ndoungou qu'au" Gabon, l'espèce n'est pas rare et vraisemblablement pas vulnérable. En soutien à sa gestion plus durable, il est recommandé la mise en place de réseaux de dispositifs représentatif pour suivre la dynamique et la pratique d'une sylviculture permettant de favoriser la régénération de pieds d'okoumé de qualité."
Invité sur une radio de la place, le Président Exécutif Croissance Saine Environnement a soutenu ses propos en indiquant que la ressource est un don de Dieu. "Il faut que nous arrivons à nous interroger quand une autre communauté décide sur le devenir des autres peuples". Il insiste et persiste que "l'Okoumé n'est pas menacé, il est exploité depuis les années 1800, pas pour les Gabonais, mais pour les Occidentaux, en tête desquels, la France et bien d'autres. Nous n'avons pas suffisamment tiré profit de nos ressources naturelles..."
Le Réseau des Organisations de la Société Civile pour l'Economie Verte (ROSCEVAC) n'est donc pas favorable à cette inscription qu'il qualifie de prématurée et recommande en revanche que l'évaluation en cours de l'IUCN soit menée à son terme, que les principales conclusions de cette évaluation soient discutées avec les autorités de gestion CITES des quatre Etats d'une part, que soit également capitalisées les conclusions des études thématiques précitées, complétées par un financement UE d'un vaste programme de sylviculture de l'Okoumé dans les pays concernés.