Pour sa première apparition officielle, le nouvel ambassadeur de l'Union européenne, Giuseppe Perrone, n'a pas caché sa satisfaction et estime que cet édifice scolaire est «un bijou» qu'il faut escompter voir dans d'autres structures scolaires et gouvernorats.
Hier matin, la banlieue sud de Tunis était à la fête. Et pour cause. Un nouveau joyau architectural moderne, respectueux de l'environnement et bien équipé a ouvert ses portes aux officiels et aux visiteurs pour mesurer la réussite de cette composante majeure du projet Pmes I en Tunisie.
Beaucoup d'énergie, de cris d'extase et de joie, de sourires ont animé les visages et les attitudes des élèves qui se sentent complètement dans leur élément. Dans le cadre de la continuité du Pmes I et du lancement du Pmes I II, une visite de supervision s'est tenue mercredi 4 décembre 2024 au collège Radès Plage, l'une des nouvelles constructions récemment achevées.
Cet événement s'est déroulé sous le haut patronage de M. Noureddine Nouri, ministre de l'Education, et en présence de Son Excellence, Guiseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne en Tunisie, ainsi que de M. Jean-Luc Revereault, chef de la représentation de la Banque européenne d'investissement (BEI) en Tunisie. La visite de supervision a permis d'échanger sur les bons aspects et les points réussis de l'établissement.
Ainsi, lors de la visite guidée, on a remarqué la présence de nombreuses salles spécialisées comme celles des sciences de la vie et de la terre (SVT), une grande salle de permanence, des sanitaires propres et bien équipés et comportant toutes les commodités requises, avec notamment un espace pour les PPH, personnes porteuses de handicap.
Mais bien plus encore... On a demandé à l'ambassadeur Perrone son avis sur la qualité, le résultat du travail accompli par ses partenaires tunisiens et de l'Union européenne dans cet établissement et la prochaine étape. Il a émis son satisfecit: «Oui, c'est un résultat extrêmement positif. On a vu l'enthousiasme avec lequel les élèves et les enseignants ont vraiment manifesté leur appréciation pour ce projet tripartite. C'est un partenariat effectivement réussi qui a porté sur l'aménagement et la modernisation de plus de 400 établissements scolaires. Celui-là par exemple a été construit à partir de zéro. D'autres ont été rénovés, d'autres encore ont été équipés.
On commence une deuxième phase de ce même programme avec la construction de 80 écoles primaires basée sur des critères écologiques et écoresponsables. Et puis, on a encore un programme de 65 millions d'euros pour l'amélioration de la performance et de la gouvernance du système scolaire, aussi en partenariat avec le gouvernement tunisien, qu'on espère commencer rapidement parce que c'est un programme de formation, d'amélioration des standards très important. Parce que, outre les aspects établissement et environnement, il est très important qu'il y ait aussi l'amélioration des connaissances. Donc pour ça, c'est important que ce programme qui s'appelle Programme d'appui au système scolaire puisse commencer dans le plus bref délai».
On lui a précisé que le fait de miser sur l'infrastructure ne suffit pas, l'appui sur le plan pédagogique peut-il être d'un grand secours ? «C'est ça, sur le plan de la formation et aussi de la coordination entre les différents secteurs parce que d'autant plus que la coordination est bien achevée, le système travaille mieux. Donc là, il y a beaucoup d'actions au niveau même de la gouvernance du système éducatif qui sont importantes et que le nouveau programme va entamer.» M. Perrone estime que ce collège est une pleine réussite : « C'est un bijou ce projet. Je n'ai pas visité les autres collèges, mais ça c'est extraordinaire parce que le niveau est bon, la qualité de la rénovation du bâtiment aussi, parce que ça a été bâti dans les temps impartis».
Un bâtiment de pointe
Ce projet représente l'une des constructions les plus ambitieuses du programme de modernisation des établissements scolaires. Avec une superficie d'environ 3.055 m2 et un budget de 6,6 millions de dinars, cet établissement a une capacité d'accueil de 520 élèves. Le bâtiment comprend un bloc d'enseignement avec 8 salles de classe normales et 8 salles spécialisées, une aire sportive, un foyer socioculturel et un espace de ressources. Son caractère écologique respecte les principes de la conception bioclimatique (ventilations naturelles, isolation thermique, récupération des eaux pluviales) et en fait un exemple de construction durable que les élèves et tous les usagers pourront apprécier au quotidien.
M. Jean-Luc Reverault, représentant de la Banque européenne d'investissement en Tunisie affirme que son organisme a participé au financement de ce programme Pmes et qu'il va se réaliser en deux phases :«Doncilyaun1er programme qui a concerné l'enseignement secondaire, donc les collèges et les lycées, à travers tout le territoire tunisien. Et donc ici le collège de Radès fait partie de ce programme. C'est une construction nouvelle parce que le programme se base sur des constructions nouvelles, mais aussi des rénovations et réhabilitations de collèges et de lycées existants.
Donc ça c'était un programme qui touche maintenant à sa fin, puisque l'ensemble du programme a été exécuté». Ainsi, dans le gouvernorat de Ben Arous et pour un montant d'environ 28 millions de dinars, le Pmes I a construit 2 établissements (2 collèges) et a réhabilité 21 établissements (12 collèges, 2 lycées et 8 écoles primaires).
Les représentants de la BEI et de la délégation de l'Union européenne, accompagnés par les représentants du Commissariat régional à l'éducation et le Chef de l'unité de gestion du Pmes, ont visité ledit collège de Radès Plage.
Attrait de la médiathèque
M. Revereault n'a pas manqué de présenter l'attrait des collégiens pour la médiathèque : «D'ailleurs, dans ce collège, ce qui est intéressant de noter c'est qu'il y a une médiathèque équipée grâce aux dons de la fondation Benayed, et ceux de la BEI aussi. On a fourni de vieux écrans d'ordinateur, des écrans qu'on n'utilisait pas pour pouvoir les installer dans la médiathèque, et la fondation Benayed va fournir le matériel informatique nécessaire pour que les élèves puissent aussi suivre des cours d'informatique». Ce projet représente l'une des constructions les plus ambitieuses du Programme de modernisation des établissements scolaires. Avec une superficie d'environ 3.055 m2 et un budget de 6,6 millions de dinars, l'établissement pourra accueillir 520 élèves.
Son caractère écologique respecte les principes de la conception bioclimatique (ventilation naturelle, isolation thermique, récupération des eaux pluviales) et en fait un exemple de construction durable que les élèves et tous les usagers pourront apprécier au quotidien. C'est, en effet, la Fondation Abdelwaheb-Ben Ayed (Faba) qui a financé l'équipement de la médiathèque en offrant des ordinateurs et des livres. Avec un budget de 80 ME et sur une durée de cinq ans (2024-2029), le Pmes II a pour objectif la construction de 80 écoles primaires certifiées Edge, l'acquisition de 73 bus scolaires, la fourniture d'équipements pédagogiques ainsi que le renforcement des capacités des cadres du ministère de l'Education. L'assistance technique pour ce programme est assurée par le consortium WSP - Gopa Scet Tunisie.
M. Revereault a rappelé l'importance du transport scolaire dans le cadre du Pmes II : «On va aider les enfants à se rendre dans les écoles parce qu'on sait que c'est un des grands obstacles et une des grandes causes de la déscolarisation des enfants. C'est qu'il n'y a pas de transport scolaire adéquat donc ça va être un élément important du programme. Et aussi installer dans les écoles des équipements, que ce soit des équipements sportifs, des équipements didactiques, des équipements pour les activités scientifiques». S'agissant des écoles primaires, le Pmes II a été lancé avant-hier avec le premier comité de pilotage pour ce programme au ministère de l'Education.
«On espère que les premières écoles seront prêtes pour la rentrée 2026 et ensuite ça va se dérouler en trois phases donc ça va s'étendre sur à peu près 5 ans de construction avant de toucher à la fin de ce programme». Nous lui avons demandé s'il existait un Pmes 3. «Alors ça c'est envisageable, c'était d'ailleurs notre volonté d'être un peu plus ambitieux et de construire 160 écoles avec le ministère de l'Education.
On a finalement décidé de le faire en deux phases donc ça c'est la deuxième phase du Pmes mais c'est la première phase pour le primaire et on espère qu'après, une fois que ce programme est lancé donc sans attendre la fin bien sûr, on pourra lancer la troisième phase pour compléter. On peut l'étendre bien sûr, on peut aller vers l'enseignement préscolaire, on peut aller vers les écoles de la deuxième chance, on peut diversifier le programme». Tout un programme.