Marrakech — Pour apprécier un film, il est essentiel d'ouvrir son coeur et son esprit afin de se laisser emporter par l'histoire, a estimé, mercredi à Marrakech, la réalisatrice indienne, Zoya Akhtar.
Membre du jury de la 21ème édition du Festival international du film de Marrakech, Zoya Akhtar a indiqué, dans un entretien accordé à la MAP, qu'il est essentiel, pour le spectateur, d'ouvrir son coeur et son esprit lorsqu'il est question de "regarder un film, sans attentes précises, pour vraiment lui laisser la possibilité de créer un lien".
Il est également important d'établir un lien avec chaque film afin que celui-ci puisse éveiller des émotions profondes chez l'audience, a-t-elle poursuivi, notant que les films de la sélection officielle du festival offrent la possibilité d'accéder, sur grand écran, à des récits venant de régions et de cultures différentes.
"La participation à un festival d'une telle ampleur est une riche expérience pour les jeunes réalisateurs", a affirmé cette nominée aux Emmy Awards, qualifiant d'"opportunité unique" le fait d'être confronté à un public international, défendre son film, répondre à des questions et d'échanger avec d'autres cinéastes et professionnels.
Ce genre d'évènement offre une plateforme qui dépasse les frontières, a fait remarquer la réalisatrice du drame indien "Luck by chance", expliquant qu'il s'agit effectivement d'un espace où les jeunes réalisateurs peuvent rencontrer des producteurs, des distributeurs ou encore d'autres réalisateurs, "ce qui peut déboucher sur de futures opportunités professionnelles".
En outre, Zoya Akhtar a fait l'éloge de la beauté de Marrakech, son patrimoine riche et son hospitalité qui offrent "un cadre idéal" pour profiter de cette expérience cinématographique.
"Chaque projection est une invitation à voyager, à découvrir de nouvelles perspectives, à vivre des expériences cinématographiques qui nous sortent de notre zone de confort", a ajouté la réalisatrice de "Zindagi Na Milegi Dobara". "En tant que membre du jury, je repars avec l'envie de partager ce que j'ai découvert ici, d'encourager d'autres à prêter attention à ces nouveaux talents qui racontent leurs histoires avec tant de sincérité et de passion", a-t-elle dit.
Le travail de Zoya Akhtar lui a valu une nomination aux Emmy Awards, un NETPAC Award pour le Meilleur film asiatique, une sélection au Festival de Cannes et à la Berlinale, ainsi que d'être choisie pour représenter l'Inde dans la pré sélection aux Oscars.
Avec sa société Tiger Baby, elle a produit la série Made in Heaven (2019), saluée par la critique, la docu-série Angry Young Men (2024) et la série Dahaad (2023), nommée au Berlinale Series Award, toutes acclamées à l'échelle internationale, consolidant la dimension universelle des récits développés par Zoya Akhtar.