La ville d'Antsiranana est incapable d'accueillir le paquebot « Norwegian Dawn » en escale touristique. Le nouveau ponton a été mal fait et ne respecte pas les normes exigées.
Il s'agit du premier bateau de croisière de la saison 2023-2024 à Antsiranana. Les organisateurs ont prévu depuis longtemps ce retour de la saison des croisières, mais cela s'est avéré un échec. Ils ont établi des programmes, dépensé de l'argent, mais tout est tombé en ruine.
Après avoir effectué le contrôle préliminaire sur les lieux, le commandant du bateau a refusé d'accoster le port et de débarquer ses passagers estimés à deux mille huit cents âmes à bord. Il a constaté que le ponton n'est pas fiable, qu'il est incliné et instable, et qu'il y a un risque de danger pour les passagers du bateau. Il a essayé de heurter ce ponton avec son embarcation et les quatre supports qui le retenaient sont rapidement tombés.
L'enthousiasme de tous les acteurs impliqués dans le tourisme s'est transformé en déception, en tristesse, en mécontentement lorsqu'ils ont appris que le « Norwegian Dawn » ne pouvait pas débarquer ses passagers, alors que le bateau a été aperçu non loin du bureau de l'Agence portuaire maritime et fluviale (APMF).
Le bateau est resté dans la rade depuis 6 heures du matin, mais il a décidé de changer de cap vers La Réunion, vers 10 heures, après la formalité administrative. Il n'existe aucune solution sérieuse pour accueillir cet immeuble flottant à quai, car le navire a besoin d'un tirant d'eau maximum de huit mètres. On estime que des milliards d'ariary au profit de la ville d'Antsiranana sont tombés à l'eau.
À 6 heures du matin, des véhicules 4x4 se sont garés autour du port et à l'intérieur du port, car de nombreux touristes, citoyens du navire, s'attendaient à faire un circuit hors de la ville. Comme on le sait, certains d'entre eux sont venus d'Ambilobe et d'Ambanja pour pallier le manque de voitures à Antsiranana.
En outre, des stands destinés aux tour-opérateurs pour accueillir les clients ont été installés. Des centaines de taxis bajaj ont fait la queue sur la Place Musique et dans les rues autour de l'Hôtel de la Poste, parce qu'ils ont espéré gagner de l'argent en faisant un tour de ville, selon l'accord avec les organisateurs. Les conducteurs se sont plaints de l'incident car ils ont perdu du temps et se retrouvent dans des difficultés de compléter le versement des propriétaires de voitures.
Solution urgente
Des vendeurs d'artisanat ont déjà installé un stand devant l'Hôtel de Ville pour vendre des cadeaux souvenirs... Cet incident a coïncidé avec le passage du ministère de la Pêche et de l'Économie bleue, Paubert Mahatante Tsimanaoraty. En tant que membre du gouvernement, il a décidé de se rendre sur place avec les autorités locales pour constater de visu la réalité. Toute la délégation a estimé que ce ponton n'est pas à la hauteur des normes requises pour accueillir un si gros navire comme le « Norwegian Dawn ».
Cela s'est poursuivi au cours d'une réunion avec tous les responsables impliqués dans le tourisme, les autorités et l'APMF, à la recherche d'une solution urgente car le bateau prévoit de revenir pour la deuxième fois, le 11 décembre. « Défaillance de l'entreprise ou pas, nous sommes maintenant à un tournant pour décider de ce que nous voulons faire ou pas, pour l'accueil des paquebots et des croisiéristes qui dépensent chacun une centaine d'euros par jour d'escale », estime le ministre, tout en incitant tous les acteurs à se donner la main afin de présenter au plus vite des solutions efficaces.