Les autorités maliennes cherchent à arrêter Mark Bristow, le PDG de la société minière canadienne Barrick Gold. Un mandat d'arrêt a été émis le 4 décembre 2024 par la justice malienne. Il est poursuivi pour blanchiment de capitaux. Le Mali réclame le paiement de « bénéfices revenant à l'État » sur le complexe aurifère de Loulo Gounkoto.
Il était attendu à Bamako en octobre, mais Mark Bristow avait préféré ne pas honorer l'invitation des autorités du Mali redoutant une arrestation. Cette fois, c'est officiel, un mandat d'arrêt a été émis sur le territoire malien contre le PDG de Barrick Gold.
La justice malienne lance également un mandat à l'encontre d'Abass Coulibaly, le directeur général du complexe de Loulo-Gounkoto, les deux gisements aurifères exploités par Barrick Gold et dont l'État malien détient 20%.
Des gisements importants pour l'entreprise canadienne puisqu'ils représentent près de 14% de sa production annuelle d'or.
Le Mali réclame plusieurs centaines de millions de dollars
Les faits précis reprochés à Barrick Gold ne sont pas connus. Ce qu'on sait, c'est que le Mali réclame plusieurs centaines de millions de dollars. Le contentieux touche à « la part des bénéfices économiques générés par le complexe et revenant à l'État », selon la société minière.
L'étau se resserre donc un peu plus autour de Barrick Gold. Un accord financier avait été trouvé fin octobre après les arrestations d'employés maliens de l'entreprise. Accord non respecté, selon le Mali, qui a de nouveau incarcéré la semaine dernière quatre cadres de Barrick Gold.