Fatick — Le taux de prévalence des violences basées sur le genre a connu une « forte baisse » dans la région de Fatick grâce aux stratégies de sensibilisation mises en place, a relevé, vendredi, la coordonnatrice de la cellule genre du ministère de la Santé et de l'Action sociale, Aminata Diouf Ndiaye.
« En 2017, Fatick faisait partie des régions qui avaient une prévalence élevée sur les violences basées sur le genre. On a constaté qu'entre temps, grâce à la mise en oeuvre des stratégies menées sur la sensibilisation et la dénonciation, le taux a baissé », a-t-elle dit. Elle intervenait lors d'un panel sur la campagne nationale des 16 jours d'activisme contre les violences basées sur le genre.
L'objectif de la campagne est de promouvoir une appropriation des enjeux pour soutenir l'effectivité d'une « culture de l'équité et de l'égalité de genre et des droits humains ». « Nous allons renforcer la sensibilisation du public et mobiliser les efforts de plaidoyer pour l'élimination des violences faites aux femmes et aux filles », a souligné Mme Ndiaye.
Elle appelle à l'engagement des communautés pour une meilleure prise en charge des victimes et l'élimination des normes sociales qui promeuvent les violences. Elle indique que les dernières enquêtes de l'Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) montrent une forte prévalence sur les toutes formes de violence. « On s'est rendu compte que 89, 9 pour cent de femmes avaient subi une des formes de ces violences », a-t-elle relevé.
Les personnes âgées de moins de 18 ans constituent la majeure partie des victimes avec 87, 5 pourcent. C'est pourquoi il faut contribuer à la réflexion collective autour des violences basées sur le genre en terme de facteurs d'influence, d'opportunités et de défis, a exhorté Aminata Diouf Ndiaye.