Cent milliards de dollars, c'est le montant record que la Banque mondiale (BM) va pouvoir débloquer dans les trois ans qui viennent pour aider les pays les plus pauvres, a annoncé l'institution financière internationale, le vendredi 6 décembre à Séoul, à l'issue d'une année de collecte de fonds. Sa filiale, l'Association internationale de développement (IDA), chargée d'offrir des dons ou des prêts à taux très faible à 78 pays, majoritairement africains, est en effet parvenue à collecter près de 24 milliards de dollars auprès des pays donateurs. Des fonds que la Banque mondiale va pouvoir multiplier par effet de levier.
Les États africains espéraient 120 milliards de dollars. Mais avec 100 milliards de dollars, l'Association internationale de développement de la Banque mondiale est tout de même refinancée à un niveau record. En empruntant sur les marchés, l'institution financière internationale espère en effet quadrupler les 23,7 milliards de dollars engagés par les pays donateurs, qui, pour certains, ont augmenté de 50% leur contribution.
« Adaptation au réchauffement climatique »
Un effort salué par le directeur de la politique de développement et des partenariat à la Banque mondiale, Axel Van Trottenberg : « Nous saluons l'effort consenti par les pays donateurs. Malgré un contexte budgétaire difficile, ils ont mobilisé des ressources pour l'AID et poursuivi le soutien aux pays qui en ont le plus besoin (...) Ces 100 milliards nous permettront d'investir dans la santé, l'éducation, les infrastructures et l'adaptation au changement climatique. »
Plus grande source de financement climat, l'AID a déployé en dix ans 270 milliards de dollars dont plus des deux tiers dans les pays d'Afrique, sous forme de dons ou de prêts, à taux zéro ou très faibles.