A cinq jours du scrutin du 11 décembre, la campagne électorale des municipales a pris une tournure plus classique. C'est du moins ce que l'on constate depuis deux jours. La distribution d'aides matérielles et de sommes d'argent, appelées « filets de sécurité » est de retour et permet de séduire une partie de la population. Cette pratique, même si elle est dénoncée par des candidats, n'est pas interdite. La dernière ligne droite est propice à l'utilisation de toutes les méthodes pour essayer de séduire les électeurs et les guider dans le choix qu'ils auront à faire le 11 décembre.
Le week-end des « faradoboka »
Les candidats vont jeter toutes leurs forces dans la bataille durant ces derniers jours de campagne. Certains ont choisi les grands rassemblements avec une pléiade d'artistes. Il s'agit de divertir et de donner l'impression que la fête est au rendez-vous. Ces derniers ont une surface financière indéniable car les cachets de ces dizaines de chanteurs et de groupes ne sont pas donnés. Une partie de la population sera au rendez-vous car elle ne dédaignera pas ces grands shows gratuits. Mais nul ne sait l'impact des messages qui seront égrenés durant ces concerts.
Les partisans seront convaincus de leur contenu, mais les autres venus pour passer de bons moments oublieront très vite ce qui a été dit. Les Tananariviens, même si la majorité d'entre eux est confrontée à d'immenses difficultés, commencent à prendre conscience des réalités qui les entourent et ne se satisfont des promesses creuses qui leur sont faites. Ils savent distinguer le bon grain de l'ivraie. Les descentes sur le terrain faites par certains candidats leur ont fait prendre conscience de la nécessité de retrousser les manches pour embellir leur environnement. Ce week-end sera donc celui des « faradoboka » qui permettra de faire connaître ce qui doit se faire pour changer véritablement l'environnement et le quotidien des habitants de la capitale.