La South African Airways Pilots Association (SAAPA) a entamé une grève illimitée jeudi, entraînant des perturbations significatives dans le transport aérien alors que la saison touristique de décembre débute. Ce mouvement social fait suite à un désaccord salarial entre la SAAPA et la direction de South African Airways (SAA). Les pilotes revendiquent une augmentation salariale de 30 % tandis que leur employeur leur a proposé une hausse de 8,46 %, rétroactive à avril.
Bien que la SAA ait mis en place des plans de contingence pour maintenir certaines liaisons, les vols entre Johannesburg et Maurice n'ont pas été épargnés. Si deux vols en provenance de Johannesburg ont pu atterrir hier matin, à 4 h 50 et 8 h 50, un vol de départ, prévu à 16 h 45, a été annulé. Une arrivée prévue à 15 h 45 a également été annulée, et aucune décision n'avait été prise concernant un autre vol programmé à 17 h 50, hier.
La SAA a toutefois rassuré ses passagers : la compagnie reste opérationnelle grâce à des plans de contingence. Une partie des pilotes n'a pas rejoint le mouvement, ce qui permet à la SAA de maintenir une activité limitée. Dans un communiqué, la SAA a précisé que les passagers concernés seront rebookés sur le prochain vol disponible. Ceux qui souhaitent modifier leur réservation peuvent choisir une autre date, sous réserve de disponibilité dans la même classe. La compagnie a également exhorté les agences de voyage à communiquer directement avec les passagers car les informations de contact peuvent ne pas figurer dans les systèmes de réservation.
Outre les vols vers Maurice, les routes internationales vers Perth et São Paulo ont été suspendues par précaution. Les vols domestiques, comme ceux reliant Johannesburg au Cap, Durban et Gqeberha, ainsi que les destinations régionales telles que Windhoek, sont également touchés. Cette grève des pilotes survient dans un contexte financier délicat pour la SAA. En proie à des difficultés économiques depuis plusieurs années, la compagnie avait évité de justesse la liquidation en entrant sous protection contre la faillite en 2019.
Au-delà des revendications salariales, les pilotes demandent également une amélioration de leurs conditions de travail. Leur exigence initiale, en mai dernier, portait sur une augmentation de 30 %, ramenée par la suite à 15,7 %. Cependant, les négociations restent dans l'impasse, et l'impact de la grève pourrait durer. La SAA a appelé à la reprise rapide des discussions pour minimiser les perturbations et éviter un préjudice durable à son réseau aérien et à sa clientèle.