La situation délicate du marché central de la ville de Bizerte a été au coeur des discussions lors d'une réunion sectorielle tenue hier après-midi au siège du gouvernorat, en présence de divers représentants des structures officielles et des organisations concernées.
Après un débat approfondi entre les participants, il a été convenu que l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (UTICA) procédera à un second test technique. Ce test sera mené par un expert spécialisé en béton armé et en structures porteuses, afin de contrebalancer le premier test réalisé pour le compte de la municipalité de Bizerte par un expert mandaté par le tribunal de première instance. Ce premier rapport avait explicitement recommandé la démolition complète du bâtiment en raison des risques qu'il représente pour les occupants et les passants. Ce nouvel examen devrait commencer en début de semaine prochaine, avec un engagement des chambres professionnelles à se conformer aux résultats techniques qui seront annoncés, rapporte l'agence Tap.
Dans le même cadre, la municipalité s'est engagée à préparer une décision claire et explicite concernant les procédures liées au relogement des occupants du marché, ainsi qu'un calendrier pour les travaux techniques dans le cas où les tests confirmeraient la nécessité de démolir et de reconstruire le marché.
Lors de cette réunion, le gouverneur de Bizerte, Salem Ben Yaacoub, a souligné son implication personnelle dans la convocation et l'association de toutes les parties prenantes. Étaient présents notamment Hichem Cherif, président de l'UTICA, Kamal Mihoub, président de la Ligue tunisienne des droits de l'homme à Bizerte, la secrétaire générale chargée de la gestion de la municipalité de Bizerte, Iman Zouaoui, ainsi que des membres de son équipe technique et juridique, la directrice régionale de l'équipement, Om Ezzine Toumi, le chef de la brigade régionale de la police municipale, la secrétaire générale du gouvernorat, Lobna Obeid, et la déléguée de Bizerte-Nord, Samia Boualaq. Cette réunion visait à trouver des solutions pratiques et consensuelles qui soient contraignantes pour toutes les parties, afin de régler rapidement la situation de cette infrastructure publique majeure.
En présence du nouveau président du conseil régional, Adnane Allouch, le gouverneur a appelé à une mobilisation générale et sans exception pour concilier développement, sécurité, respect des moyens de subsistance et application de la loi.
Il convient de rappeler que la décision municipale de fermer et de démolir le marché central, construit dans les années 1960 et dont la structure est désormais très dégradée, a suscité de nombreuses réactions au sein de la communauté. Si certains soutiennent la décision, d'autres s'y opposent, notamment les occupants du marché, qui refusent de quitter les lieux. Cette situation a donné lieu à un débat sociétal et professionnel, appelant à une solution rapide et adéquate.