Au Mozambique, deux centrales électriques étaient à l'arrêt ce samedi 7 décembre. Elles ont été bloquées par des manifestants qui continuent de contester la victoire aux élections, il y a deux mois, du parti Frelimo, au pouvoir depuis l'indépendance. Les contestations ont été relancées cette semaine par l'opposant en exil, Venancio Mondlane, qui revendique la victoire à la présidentielle.
Au Mozambique, l'arrêt des deux centrales provoque un déficit d'approvisionnement équivalent à 30% dans la région sud du pays, explique Electricidade de Moçambique. C'est la conséquence de l'action d'un groupe de manifestants, selon la société publique. Ils se sont rendus dans deux centrales thermoélectriques situées à la frontière avec l'Afrique du Sud et ont exigé un arrêt total de la production d'énergie. Depuis le matin du 7 décembre, des restrictions ont lieu dans la capitale Maputo, variables selon les quartiers.
Selon le porte-parole de l'autorité de régulation des frontières sud africaines, la frontière avec l'Afrique du Sud est fermée par intermittence. Ces manifestants continuent de contester la victoire aux élections du 9 octobre du parti Frelimo, au pouvoir depuis l'indépendance en 1975.
La contestation a été relancée en milieu de semaine, à l'appel du principal opposant, actuellement en exil. Venancio Mondlane a revendiqué la victoire dans un message sur les réseaux sociaux mais c'est Daniel Chapo qui a été déclaré vainqueur par la commission électorale. Le Conseil constitutionnel doit encore annoncer les résultats officiels, au moins deux semaines avant l'investiture du nouveau président, prévue en janvier 2025. Selon un décompte de l'ONG Plataforma decide, près de 90 personnes sont mortes dans les violences post-électorales.