Les enfants déplacés, issus du conflit Mbole-Lemgola, installés dans des camps dans la ville de Kisangani, (Tshopo) vivent dans une grande précarité. Des témoins rapportent qu'ils sont dépourvus de tout car n'ayant aucun moyen de subsistance.
Ces enfants oisifs, errent dans les rues de la ville et s'adonnent à la mendicité.
Ils rôdent aux alentours du marché central, des boutiques et autres commerces, espérant trouver des personnes généreuses qui puissent voler à leur secours.
Les reporters de Radio Okapi ont fait la rencontre dans la rue samedi 7 décembre, de la petite Julie (prénom d'emprunt).
Elle explique que ses deux parents sont morts, qu'elle n'a rien à manger, et que sa seule option pour survivre, c'est mendier :
« Nous n'avons rien à manger, maman et papa sont déjà décédés. Nous venons ici chercher de l'aide pour se nourrir », a affirmé la petite orpheline.
Pourtant, le professeur Alphonse Ediba de la faculté des Sciences sociales de l'Université de Kisangani, rappelle que la rue est un milieu malsain pour les enfants. Il appelle les parents et l'État à prendre leur responsabilité, car la rue expose les enfants à plusieurs maux.
Pour sa part, Godefroid Yenga, chef de la Division provinciale des affaires sociales, regrette que l'orphelinat national de Mangobo dont la vocation est d'encadrer les enfants vulnérables ne soit plus à même de jouer son rôle, parce qu'étant délabré.
« Si notre orphelinat national qui est à Mangobo était réhabilité, là on pourrait y envoyer tous les enfants qui sont dans la rue pour qu'ils soient scolarisés ».