Une nouvelle tension secoue le paysage des droits humains au Cameroun. Le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a pris la décision controversée de suspendre les activités du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac).
Le prétexte officiel avancé par les autorités : un défaut de récépissé d'autorisation. Cette décision administrative frappe une organisation pourtant considérée comme l'un des réseaux les plus représentatifs en matière de défense des droits humains au Cameroun.
Maximilienne Ngo MBE, la responsable du Redhac, a immédiatement réagi sur les réseaux sociaux. Son message est clair et déterminé : « Nous ne nous laissons pas faire ». Cette réponse suggère que l'organisation compte bien contester cette suspension.
Cette action s'inscrit dans un contexte plus large de pression sur les organisations de la société civile. Selon nos informations, deux ou trois autres associations ont également été visées par des mesures similaires le même jour.
La suspension du Redhac soulève des interrogations sur la liberté d'association et le travail des défenseurs des droits humains au Cameroun. Elle intervient dans un contexte politique et social déjà tendu, où les organisations de la société civile jouent un rôle crucial de contre-pouvoir et de veille.
Les prochains jours seront déterminants pour comprendre les implications de cette décision et la capacité du Redhac à faire valoir ses droits face à cette mesure administrative.