Les entreprises communautaires, un des volets phares du projet du Président de la République, Kaïs Saïed, avant même sa candidature et son élection en 2019, constituent le pilier de son initiative de construction par la base. Mais leur concrétisation a été ralentie, voire freinée, par divers obstacles suite à des manœuvres de la part de certaines forces occultes et autres lobbies désireux de mettre la main sur les diverses activités économiques du pays.
Toutefois, connu pour sa ténacité à aller jusqu'au bout de ses idées et de ses projets dont il croit en l'utilité sociale et les bienfaits pour les citoyens, le Chef de l'Etat a maintenu le cap après son élection et, plus précisément, après le processus du 25 juillet 2021 en procédant, d'une manière réfléchie et selon un calendrier minutieusement étudié, à la mise en place, un à un, des différents volets de ce programme.
Selon ledit échéancier et au vu de l'ampleur des dossiers en chantier, il ne fallait pas se laisser perturber ni disperser ses forces, d'où le tour, en temps voulu, desdites entreprises communautaires de passer la vitesse supérieure et atteindre carrément la vitesse de croisière au cours de l'année à venir.
En effet, longtemps restées au point mort depuis l'entrée en vigueur du décret qui les encadre, ces structures, encore peu nombreuses, enregistrent une récente accélération des initiatives de soutien : financements, avantages fiscaux, subventions et facilités de la part de l'Etat et des banques, sachant que selon les propres termes du Président de la République, «des milliers de Tunisiens sont enthousiastes à l'idée de créer ce type d'entreprises» qui représentent le noyau du projet présidentiel et le pilier de son initiative de construction par la base.
La bonne nouvelle, toute récente, est celle annoncée, vendredi, par la secrétaire d'État chargée des entreprises communautaires consistant en la fixation d'un objectif hautement ambitieux, à savoir la création, dès l'année prochaine, de cinq entreprises communautaires dans chaque délégation de la Tunisie, ce qui donnerait, au bout du compte, près de 1.500 sociétés de ce type en Tunisie, selon la secrétaire d'Etat.
D'ailleurs c'est au cours de la 38e édition des sérieuses et prestigieuses Journées de l'entreprise, se déroulant actuellement à Sousse, que la secrétaire d'Etat a indiqué que ces entreprises citoyennes sont en train d'enregistrer une croissance dans les différents domaines, plus particulièrement l'environnement, le tourisme et le transport.
Autre révélation faite par la même occasion, en l'occurrence le lancement prochain d'une boutique en ligne pour promouvoir et commercialiser les produits issus de ces entreprises communautaires, sans oublier les négociations en cours avec les banques pour étudier l'opportunité de la mise en place de lignes de financement dédiées à ces sociétés.
En outre, lors d'une session organisée au profit d'une vingtaine de jeunes entrepreneurs par le Conseil bancaire et financier (CBF), une formation a été assurée en vue de renforcer les compétences des entrepreneurs en matière de gestion des risques, un savoir-faire essentiel pour assurer la pérennité de leurs projets.
En marge de ces journées, la secrétaire d'Etat a fait savoir qu'actuellement 15 sociétés communautaires sont opérationnelles dans le pays, et ce nombre devrait croître d'ici fin 2024, alors que depuis 2022, 106 sociétés communautaires ont été enregistrées au Registre national des entreprises (RNE), tout en regrettant l'existence d'obstacles bureaucratiques qui freinent l'entrée en activité de plusieurs de ces entreprises, malgré un cadre législatif favorable.
C'est pour dire que le Président Kaïs Saïed tient particulièrement au volet des entreprises communautaires, constituant une des pierres angulaires de son projet dans la mesure où il est persuadé que la mise en place de ces entreprises mettra un terme au chômage et relancera l'économie nationale.