Des faits enregistrés récemment dans nos collèges et lycées montrent la nécessité de diminuer l'impact des nouvelles technologies sur notre jeunesse.
De plus en plus dévastateurs, les réseaux sociaux ne cessent d'entraîner leurs utilisateurs sur des voies de plus en plus dangereuses.
Certes, dans le monde entier, on ne parle que du développement des infrastructures numériques et de l' entrée, de plain-pied, dans l'ère des technologies pointues.
Edunet 10 et 5G
Ne dérogeant pas à la règle, notre pays s'y est engagé, lui aussi, avec détermination. Ne lésinant pas sur les moyens, il ne veut pas rater cet important rendez-vous avec l'histoire.
On en veut pour preuve les projets réalisés dans ce sens. Et, particulièrement dans le domaine de l'éducation. Deux événements majeurs sont à mentionner ici. Le premier concerne le lancement officiel d'Edunet 10 courant mars 2023. Considéré comme le plus grand projet dans le domaine du développement des infrastructures numériques entrepris par l'État tunisien, il vise, entre autres, à raccorder plus de 3.000 établissements scolaires. Ceci sans exclure un impact direct sur l'infrastructure numérique nationale et sur l'amélioration de la qualité des services fournis aux citoyens et aux différentes institutions.
À cela, il faudra ajouter la nouvelle donne ayant trait à la signature des accords d'attribution des licences 5G aux trois opérateurs de la place. Cette cérémonie s'était déroulée le 30 novembre dernier.
Tout cela paraît beau et ne peut être que salutaire à plus ou moins long terme.
Malheureusement, il n'est pas question de passer sous silence les graves retombées de l'utilisation à mauvais escient des nombreuses tentations sur la Toile.
Devant ces dangers vraiment réels, on a constaté que des établissements scolaires de chez nous ont prôné l'interdiction des téléphones (et précisément les smartphones) aux élèves.
Des appels vont dans le sens de l'élargissement de cette initiative à tous les collèges et lycées du pays.
Il faut préciser que cela n'aura aucune répercussion négative sur les projets visant à introduire l'enseignement numérique.
Du mauvais usage
du numérique
Devant les faits constatés (élèves publiant des séquences vidéo saisies en classe ou à l'intérieur de l'enceinte éducative), l'idée de réviser l'option du "tout numérique" et de repenser mûrement son introduction à grande échelle dans nos écoles s'impose. Rien, en revanche, ne devrait retarder les programmes déjà engagés. L'amélioration des outils d'apprentissage et des méthodes pédagogiques ne doit, nullement, être touchée par ces mesures.
Des pays considérés parmi les plus avancés dans le domaine du numérique ont donné un coup de frein aux ambitions qu'ils avaient affichées quant aux possibilités offertes par le numérique. C'est le cas des pays scandinaves comme la Norvège, la Suède et le Danemark. Après avoir placé plein d'espoir dans le numérique à l'école à partir de 2017, on les voit marquer une pause.
Ils ont constaté, en effet, une régression de leurs élèves aux classements internationaux. Ils n'ont pas hésité à l'imputer à l'utilisation intensive des tablettes et des smartphones.
Beaucoup d'autres pays d'Europe occidentale sont prêts à leur emboîter le pas.
(A suivre)