Les athlètes et les fédérations sont livrés à eux-mêmes lors des participations à des compétitions internationales.
Il y a une semaine, plusieurs présidents de fédérations ont tiré la sonnette d'alarme, dénonçant le manque de réactivité du ministère de la Jeunesse et des Sports, qui semble faire la sourde oreille et faillir à ses responsabilités. Malgré l'inertie du ministère, athlètes et fédérations redoublent d'efforts pour représenter Madagascar sur la scène internationale. Ces dernières semaines, plusieurs délégations d'athlètes ont participé à des compétitions internationales, ramenant médailles et résultats prometteurs.
Le week-end dernier, la pétanque était au centre des discussions. Pourtant, avant ces exploits, les joueurs ont dû surmonter d'énormes obstacles pour couvrir les frais liés à leur participation aux Championnats du monde de pétanque à Dijon. Aucune subvention ni aucun financement n'a été accordé par le ministère de la Jeunesse et des Sports.
Ce manque de soutien est d'autant plus incompréhensible que la pétanque est une discipline dans laquelle Madagascar excelle depuis des années. Malgré cela, le ministère n'a proposé aucune solution. Grâce à leurs propres moyens et à leur détermination, ces athlètes ont tout de même hissé haut les couleurs de la Grande île.
La situation est similaire pour d'autres disciplines. Les nageurs qui ont participé au Championnat d'Afrique de la zone IV et remporté six médailles n'ont reçu aucun soutien financier. La délégation de jiu-jitsu, celle de handball ou encore celle de « muscle mania » ont également dû financer elles-mêmes leurs déplacements et leurs participations aux compétitions.
Quant à la préparation des athlètes, elle repose entièrement sur les fédérations sportives. Si celles-ci attendaient l'aide du ministère, rien ne se ferait. Cela soulève une question fondamentale : à quoi sert réellement le ministère de la Jeunesse et des Sports ?
Force est de constater que le ministère a failli à sa mission. Il n'a pas été en mesure de débloquer les subventions à temps pour permettre aux délégations de partir sereinement. Souvent, les demandes de budget ne sont soumises au conseil des ministres qu'après les compétitions, et les fonds ne sont débloqués qu'après plusieurs mois d'attente. Ce décalage, comparable à une intervention « après la mort », suscite colère et désarroi chez les athlètes et les fédérations, qui mériteraient un meilleur accompagnement.