Les combats ont repris, samedi 7 et dimanche 8 décembre, à Saké, une localité située à une trentaine de kilomètres de Goma, l'une des principales villes de l'est de la RDC. Des affrontements y ont opposé les troupes gouvernementales à des combattants du M23, un groupe rebelle soutenu par le Rwanda voisin. Une reprise des hostilités qui intervient après deux semaines d'un relatif retour au calme dans la région.
Le front est du conflit qui déchire la province du Nord-Kivu, dans l'est de la RDC, était resté plutôt calme ces deux dernières semaines. Les derniers affrontements en date à Saké, un carrefour stratégique situé à l'ouest de Goma, la capitale régionale, remontaient à une quinzaine de jours environ.
Mais samedi 7 et dimanche 8 décembre, des combats y ont de nouveau opposé les Wazalendo, des milices locales alliées au gouvernement de Kinshasa, à des combattants rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. « Des bombes sont tombées du côté de la colline de Kimoka dimanche matin », confirment ainsi deux sources locales sans toutefois préciser ni le bilan, ni le type d'armement utilisé.
Pas de répit sur le front nord
Sur le front nord en revanche, le long de la route nationale numéro 2 (RN2) qui relie les grandes villes de la province, le week-end s'est déroulé comme les jours précédents. Ce dimanche, des combats s'y sont poursuivis pour le septième jour consécutif dans le territoire de Lubero, notamment aux alentours de Kasegbe, à une centaine de kilomètres au sud de Butembo.
Dans cette localité, deux civils sont décédés samedi lors d'accrochages avec les forces de sécurité nationale, selon le président des transporteurs du Nord-Kivu, Nicolas Karumba. La population s'était alors opposé à l'arrestation de chauffeurs de taxi et d'usagers de la RN2 accusés par l'armée de franchir les lignes ennemis et de collaborer avec les rebelles du M23.