La Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC), émettrice des six pays de la Cémac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RCA), a fait une nouvelle offre de liquidité aux banques exerçant dans cet espace communautaire.
A noter que le volume de liquidité mis à la disposition des établissements de crédit a été ramené à 160 milliards de FCFA, soit la moitié du volume proposé par la banque centrale vers fin 28 novembre 2024. Cette réduction drastique de l'enveloppe survient après un désintérêt manifesté par les banques. L'opération du 11 novembre dernier, d'un montant de 320 milliards de FCFA, n'avait été souscrite qu'à 47,5%, correspondant au taux de souscription le plus bas depuis la reprise des opérations d'injection de liquidité dans les banques en juin 2024. Un désintérêt des banques qui va s'aggraver au cours de l'opération du 28 novembre (320 milliards de FCFA toujours), qui s'est soldée par un taux de souscription de 29,8%.
Des résultats qui traduisent un essoufflement des banques commerciales dans la captation de la liquidité proposée par la banque centrale. Dès la reprise de ces opérations d'injection de liquidité dans le circuit bancaire en juin, les banques se sont ruées sur ces offres de la banque centrale, avec des besoins atteignant souvent 500 milliards de FCFA par semaine. Un intérêt des banques qui avait conduit la BEAC à augmenter progressivement l'enveloppe mise à la disposition des établissements de crédit. Concrètement, celle-ci est passée de 50 milliards de FCFA en juin dernier à 350 milliards de FCFA au début de la seconde moitié du mois d'octobre 2024, avant d'amorcer une courbe descendante.
Mais, après avoir été réduite jusqu'à 240 milliards de FCFA fin octobre, elle a été à nouveau portée à 320 milliards de FCFA le 5 novembre, alors que les besoins exprimés par les banques oscillaient généralement autour de 250 milliards de FCFA. Ces besoins sont descendus sous la barre de 200 milliards début novembre 2024, puis de 100 milliards de FCFA, à la fin du mois de novembre 2024, conduisant la BEAC à réduire davantage son enveloppe de liquidité proposée aux établissements de crédit.