Le secrétariat permanent du partenariat Congo-Cafi et le bureau du coordonnateur résident des agences du système des Nations unies ont organisé, le 6 décembre, à Brazzaville une table ronde relative à la mise en oeuvre de la Lettre d'intention de cette coopération.
La rencontre a permis de présenter les objectifs de la lettre d'intention, d'assurer une compréhension commune des cibles fixées, de montrer les avancées du partenariat avec Cafi, d'expliquer les concepts mal compris par l'opinion, et de collecter les attentes de chaque département ministériel sur ce partenariat. « Cette rencontre illustre une fois de plus la vision commune qui nous rassemble : celle de garantir un développement économique inclusif tout en préservant les immenses ressources naturelles dont dépend non seulement la population congolaise, mais également l'équilibre écologique de notre planète », a déclaré le coordonnateur résident des agences du système des Nations unies au Congo, Chris Mburu.
En outre, il a fait savoir que, depuis la signature de la Lettre d'intention en 2019, « des progrès notables » ont été réalisés en termes d'engagement financier par les bailleurs de Cafi, évalué à plus de 65 millions USD, et dans des domaines clés, notamment l'aménagement du territoire, la gouvernance environnementale et la transition vers des modèles énergétiques durables. « Toutefois, nous devons aussi reconnaître que des défis subsistent, et c'est précisément à travers des cadres collaboratifs comme celui-ci que nous pouvons trouver des solutions innovantes et renforcer la dynamique en cours », a précisé le coordonnateur.
Par ailleurs, Chris Mburu se dit fier du rôle que joue le système des Nations unies en République du Congo, « non seulement en tant que partenaire de mise en oeuvre et porteur du fonds Cafi, mais également comme catalyseur de plaidoyer pour le partenariat Congo-Cafi ». Il a réaffirmé l'engagement « sans faille » des Nations unies à soutenir le Congo dans ses efforts pour allier conservation et développement durable. « Ensemble, nous pouvons construire un avenir où les forêts du Congo continueront de prospérer, au bénéfice des générations actuelles et futures », a-t-il assuré.
Le coordonnateur résident des agences du système des Nations unies a souligné trois axes prioritaires qui ont guidé les échanges : l'importance d'une approche intégrée et inclusive, la nécessité d'un engagement renforcé des partenaires financiers et l'urgence d'une action collective face aux défis climatiques et environnementaux.
Présents à la table ronde, la ministre de l'Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, les ambassadeurs d'Allemagne et de France ont souligné tour à tour la nécessité de relever le défis environnemental au Congo. L'initiative pour les forêts d'Afrique centrale (Cafi) est un Fonds fiduciaire multipartenaires des Nations unies et une plateforme de dialogue politique soutenue par dix donateurs (Union européenne, Allemagne, Belgique, Etats-Unis, France, Norvège, Pays-Bas, République de Corée, Royaume-Uni et Suède).
Elle vise à soutenir six pays d'Afrique centrale (Cameroun, République Centrafricaine, République démocratique du Congo, Guinée équatoriale, Gabon et République du Congo) dans la poursuite d'une voie de développement à faibles émissions qui assure la croissance économique et la réduction de la pauvreté, tout en protégeant les forêts et les ressources naturelles dont dépendent les populations. La table ronde sur le partenariat Congo-Cafi a été marquée par une exposition photographique sur les forêts du Congo présentée par Therance Ralff Lhyliann, artiste congolais primé lors des jeux internationaux de la Francophonie de 2023.