Une conférence axée sur la thématique « Entrepreneuriat numérique chez les jeunes, une alternative au chômage » s'est tenue le 7 décembre à Brazzaville. Initiée par l'Association pour la promotion de l'éducation juvénile (Apej), en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), elle a permis aux participants de s'imprégner des avantages de l'entrepreneuriat numérique.
Patronnée par le ministre des Postes et Télécommunications et de l'Economie numérique, Léon Juste Ibombo, la rencontre visait à résorber le chômage des jeunes et faire la promotion de l'esprit d'entreprise. En effet, l'entrepreneuriat fait l'objet d'un nombre étonnant d'initiatives, d'évènements et de discours dont une grande partie s'adresse à la jeunesse. Qu'ils soient sans diplôme, dans les centres de formation professionnelle ou à l'université, les jeunes s'accrochent actuellement à ce monde de la start up et du digital hyperconnecté qui accélère leur changement et leur redonne espoir quant à l'éducation, au travail, à l'exacerbation des valeurs libérales mais aussi de réussite individuelle et d'entreprise.
Réunissant plus d'une centaine de participants venus de divers horizons pour être édifiés sur ce thème qui reste jusqu'à lors un voyage audacieux rempli de défis mais aussi de réussites potentielles, cette rencontre a apporté plus d'éclaircissement sur cette question. Dans son allocution d'ouverture, le directeur du cabinet du ministre des Postes, des Télécommunications et de l'Economie numérique, Jean-Marie Nianga, a salué l'initiative.
« Nous vivons une époque extraordinaire où le numérique redéfinit notre mode de vie, notre travail et nos interactions. L'entrepreneuriat représente pour nos jeunes un espace d'expression et de création. Dans un monde ou soixante pour cent des métiers de demain n'existent pas encore, il est impératif d'équiper nos jeunes pour leur permettre d'innover. L'entrepreneuriat est un tremplin vers l'autonomie. Il exige du courage, de la connaissance et un environnement propice » a-t-il déclaré.
Cependant, Jean-Marie Nianga a déploré les défis auxquels les jeunes se confrontent, en l'occurrence l'accès limité au financement, les faibles compétences, le manque de formation et d'infrastructures numériques adéquates, etc. Toujours dans le même élan, Nestor Dabira, président de l'Apej, a relevé : « Dans un monde en constante mutation, le chômage des jeunes qui est l'une des grandes préoccupations de notre société trouve dans le numérique une réponse efficace et prometteuse. Grâce à l'évolution rapide des technologies et à la démocratisation des outils numériques, les jeunes peuvent contribuer de manière significative à l'économie nationale et mondiale ». Il a, par ailleurs, estimé que cette activité organisée en faveur des jeunes sera un moyen pour eux de s'inspirer, de s'orienter à saisir les outils numériques et à les transformer en levier de création d'emploi.
Il sied de noter que des panélistes aguerris ont chacun décortiqué et donné leurs points de vue sur des sous-thèmes fixés et abordés. On note parmi eux Bienvenue Boundimbou, journaliste et enseignant à l'Université Marien Ngouabi; Luc Missidimbazi, promoteur du salon Osiane; Nelson Cisughi, entrepreneur et créateur de l'application Lopango; Cyril Bokilo, entrepreneur et écrivain; Ibrahim Noradine, manager et directeur des ventes et marketing de vival.
Créée en 2021, l'Apej est une association à caractère social et éducatif qui vise à promouvoir les intérêts des jeunes, notamment dans la formation et l'insertion socio-professionnelle, le développement durable et la réussite scolaire.