Une opération policière sans précédent s'est déroulée ce matin au siège du REDHAC (Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale), dirigé par Maximilienne Ngo MBE. Les forces de l'ordre sont intervenues pour sceller les locaux de cette organisation de défense des droits humains.
La particularité de cette intervention réside dans son caractère précipité et apparemment irrégulier. Selon nos informations, l'organisation n'a pas encore été officiellement notifiée de l'arrêté d'interdiction émis par Paul Atanga NJI, ministre de l'Administration territoriale.
Cette action soulève de nombreuses interrogations sur le respect des procédures légales et des libertés associatives. La fermeture brutale intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les organisations de défense des droits humains et les autorités camerounaises.
Maximilienne Ngo MBE, figure reconnue de la défense des droits humains, se retrouve au coeur de cette opération qui pourrait être perçue comme une tentative de museler les voix critiques. Le REDHAC, connu pour ses actions de plaidoyer et sa surveillance des violations des droits humains, subit ainsi une pression significative.
L'intervention policière intervient sans préavis, sans notification officielle préalable, ce qui interroge sur la légalité et la proportionnalité de la mesure. Les défenseurs des droits humains dénoncent une atteinte manifeste aux libertés associatives et à la liberté d'expression.
Cette action pourrait avoir des répercussions importantes sur le climat des droits humains au Cameroun, soulevant des questions sur l'espace démocratique et la liberté d'action des organisations de la société civile.