Marie Olive Lembe Kabila porte sa pierre à l'édifice de la lutte contre la famine et la sous-alimentation. Depuis sa ferme de Kashamata dans le Haut Katanga, elle appelle les pouvoirs publics à soutenir les producteurs et cultivateurs locaux.
Aussitôt arrivée à Lubumbashi, dans le Haut Katanga, le mercredi 4 décembre 2024, Marie Olive Lembe Kabila, s'est retrouvée le jeudi au beau milieu de ses champs. Une itinérance qui ne sera visiblement pas de tout repos. La première femme rurale a inspecté les champs de la ferme Espoir de Kashamata dans le territoire de Kipushi, l'une des premières étapes dans cet exercice d'inspection du travail réalisé.
En son temps, Marie Olive Lembe Kabila avait prédit la menace de la famine sur la population, si jamais, disait-elle, « l'on ne prend pas la mesure de l'urgence et la conscience de se lancer dans l'agriculture". A ce jour, plus de 250 millions de personnes en Afrique souffrent de la faim ou de la malnutrition, avec des conséquences dramatiques.
C'est dans cette perspective de lutter contre la famine que l'épouse de Joseph Kabila a créé la ferme Espoir. Le but : aider à résoudre cette équation.
Dans le Haut Katanga, l'ex First Lady, inspecte les merveilles qu'offre la ferme Espoir de Kashamata.
Marie Olive Lembe Kabila fait le tour du propriétaire. L'inspection nous emmène aux champs de maïs. Les richesses du sol et les soins quotidiens ont produit des résultats remarquables. Plus loin, un poulailler. Des poussins âgés de 23 jours, élevés dans les normes requises dont le nombre avoisine 20.000 pattes. Véritable investissement à court et long terme. Malheureusement, déplore-t-elle, cette production locale est insuffisante pour nourrir la famille tous les jours. D'où, la nécessité de promouvoir la production industrielle qui, malheureusement, n'est pas accompagnée par le Gouvernement de la République.
Ils sont nombreux ces congolais qui se battent avec leurs propres moyens à l'instar de Marie Olive Lembe Kabila. La première dame rurale plaide en faveur des cultivateurs et éleveurs locaux.
Aucun Etat au monde ne peut à lui seul nourrir tout une population. Le soutien du pouvoir public aux producteurs privés, locaux reste la voie royale à suivre.
« C'est vrai que pour nous c'est une passion et nous essayons de tenir comme nous le pouvons, mais il n'y a pas beaucoup de soutiens de notre Gouvernement qui aide les producteurs locaux. C'est comme ça que vous constaterez qu'il y a beaucoup trop d'importations dans la consommation des congolais « , s'est indignée Marie Olive Lembe Kabila.
Il faut rappeler que ce métier dont elle a la passion trouve sa motivation dans le souci de contribuer à la vie et surtout à la bonne santé de ses compatriotes, dit-elle.
Malheureusement, elle fait face aux nombreuses tracasseries et beaucoup de contraintes qui font que n'eut été la passion de ce métier, elle aurait abandonné.
C'est à juste titre qu'elle lâche ce qui suit :
« Et puis et il faut savoir, qu'en toute chose sur terre, gérer fait partie aussi de la science. Il faut vraiment apprendre à gérer, c'est très important. Il faut avoir beaucoup de persévérances et il faut beaucoup d'amour en tout et pour tout. Les activités comme celles-ci, il faut apprendre à gérer et gérer fait partie de la science », a-t-elle fait savoir, tout en soulignant la nécessité et l'importance des coopératives dans lesquelles elles fonctionnent du fait que tous les agriculteurs et producteurs locaux se connaissent tous presque dans le cadre d'échange des informations et les expériences vécues en vue de s'améliorer davantage.
Malheureusement, ce métier est plein d'ingratitudes, a lâché Marie Olive Lembe Kabila. » Je ne veux pas dire que c'est un travail ingrat, mais ç'a l'air un tout petit peu. Je suis sûre que beaucoup de ces gens qui consomment de nos produits d'une certaine manière, je les vois souvent nous insulter dans les réseaux sociaux, mais après avoir nous insulter, dans leurs assiettes si on ne retrouve pas l'oignon ou le poulet ou le poisson ou la farine qui viennent de notre sueur, je considère cela comme une ingratitude parce qu'ils dépensent de l'énergie pour nous critiquer et pourtant, ils ne savent pas produire un seul pied de poivre » a-t-elle rappelé.
Plutôt se verser dans la mode, dans le vestimentaire, dans les bijouteries, dans le luxe, Marie Olive Lembe Kabila a choisi la vie de la campagne, une passion de l'humanité car, dit-elle, dans l'humanisme on recherche le bien-être à travers la santé, pas nécessairement de soi-même bien évidemment mais de ses semblables puisque la santé englobe beaucoup d'aspects liés à la vie.
De renchérir que ce qui est plus important dans la santé c'est une bonne alimentation, même pour une femme qui attend famille, si elle n'a pas une bonne alimentation elle a le risque d'accoucher un mort-né ou un mal formé. D'où, la nécessité de se nourrir à son aise et la terre n'est pas ingrate, elle est la mère nourricière ; il suffit de prendre soin d'elle, de savoir gérer les activités comme celles-ci au bénéfice de ses concitoyens pour l'auto-prise en charge, voeu de Mzée Laurent-Désiré Kabila.