Afrique de l'Ouest: Neutralité de la dégradation de la terre - Un partage d'expérience au profit des pays de l'AES

9 Décembre 2024

La délégation burkinabè présente à Riyad en Arabie Saoudite dans le cadre de la 16e Conférence des Parties (COP16) de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) a animé des communications sur la Neutralité de la dégradation de la terre (NDT), samedi 7 décembre 2024. Un événement auquel ont pris part des délégations des pays membres de l'Alliance des Etats du Sahel (AES).

Le Burkina Faso a une grande expérience en matière de Neutralité de la dégradation de la terre (NDT). Dans ce sens, sa délégation présente à la 16e Conférence des Parties (COP16) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) a animé des communications, samedi 7 décembre 2024. Parmi les communications qui ont fait l'objet de partage d'expériences, l'on retient entre autres l'Initiative grande muraille verte (IGMV) et la Gestion des ressources en eau (GIRE). En ce qui concerne la première cité, le coordonnateur national de la GMV au Burkina Faso, Roch Pananditigri, a fait l'état de mise en oeuvre.

Il a rappelé que le Burkina Faso est bien affiché dans la mise en oeuvre globale de l'Initiative par l'engagement du gouvernement à travers le soutien politique, institutionnel et financier de la GMV. Ce qui a conduit à une meilleure adaptation aux changements climatiques en réduisant l'érosion hydrique et un accroissement de la productivité de la biomasse végétale (85 000 ha de terres sous gestion durable), la préservation des ressources forestières par l'adoption des foyers améliorés et l'amélioration de la biodiversité avec le retour de la végétation herbacée et ligneuse (56 tonnes de semences mobilisées).

Une autre communication qui a retenu l'attention des participants est la GIRE. Le président du Conseil d'administration de l'Agence de l'eau du Liptako Dramane Fogo a indiqué que dans l'optique d'assurer une pérennisation et une meilleure gestion de l'eau qui est une ressource naturelle limitée, l'approche de la GIRE a été adoptée par le Burkina Faso. Elle est un mode de gestion qui, à la différence de la gestion sectorielle, prend en considération tous les facteurs pertinents et associe tous les acteurs concernés en vue d'un partage équitable, équilibré, écologiquement rationnelle et durable des ressources en eau. En termes de bilan du plan d'actions GIRE, Dramane Fogo a souligné par exemple le suivi des ressources en eau et des ouvrages, le renforcement des réseaux de suivi hydrologique, piézométrique et climatologique et l'installation des organes et instances des cinq Agences de l'eau.

Lutter contre la dégradation des berges

Ce qui a permis, a-t-il dit, de lutter contre la dégradation des berges, la pollution et l'ensablement dans les zones d'intervention du programme. Il y a également, la réalisation de périmètres maraîchers pour réinstaller les exploitants qui ont libéré des bandes de servitude.

Les participants ont apprécié positivement les communications, en témoignent les interventions à l'issue des exposés. Si pour certains, le Burkina Faso a fait un grand pas dans la mise en oeuvre de la NDT, pour d'autres, cette rencontre a été une opportunité de partage d'expériences au profit des pays membres de l'Alliance des Etats du Sahel (AES) représentés par les délégations du Mali et du Niger. Pour le secrétaire général adjoint du ministère de l'Hydraulique, de l'Assainissement et de l'Environnement du Niger, le colonel Alassane Makadessou, c'était un évènement riche en partage d'expériences sur les actions futures à conduire dans le sens de préserver les bases productives qui sont essentielles pour le développement des pays de l'AES.

« Merci au Burkina Faso pour cette idée de réunir les pays membres de l'AES pour échanger sur cette problématique qui est commune à nos trois pays. Dans le domaine de l'environnement, nos trois pays sont en concertation pour aligner nos positions et parler d'une même voix au niveau de l'AES. Ce qui fait qu'à l'occasion de la Journée nationale de l'arbre (JNA), tous les ministres de l'Environnement sont invités »,a-t-il déclaré.

Le secrétaire général du ministère de l'Environnement, de l'Eau et de l'Assainissement, Dr Bouraïma Kouanda, représentant le ministre Roger Barro, a embouché la même trompette soulignant que ce cadre a permis de comprendre l'ensemble des actions coutumières ou des initiatives innovantes, notamment l'implication des actions endogènes dans la préservation des terres dans le but de pouvoir mieux bénéficier dans le domaine agricole.

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