À l'occasion de la Journée internationale de lutte contre la corruption, célébrée ce lundi, Kimelabalou Aba, président de la Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA), a tiré la sonnette d'alarme sur les impacts néfastes de ce fléau sur le développement du Togo.
« Chaque franc CFA perdu à cause de la corruption est un franc en moins pour l'éducation, la santé ou les infrastructures indispensables », a rappelé Kimelabalou Aba, soulignant l'urgence de combattre un phénomène qui freine le progrès social et économique.
La corruption, en siphonnant les ressources publiques, prive les citoyens des investissements nécessaires dans des secteurs vitaux tels que l'éducation, la santé et les infrastructures, créant un cercle vicieux de sous-développement.
Malgré les efforts déployés ces dernières années, notamment avec la création de la HAPLUCIA et l'adoption de mesures anticorruption, le chemin reste encore long. « De nombreux défis restent à relever », a reconnu M. Aba, qui insiste sur la nécessité d'un engagement collectif pour faire reculer la corruption.
Parmi les avancées notables, on peut citer des campagnes de sensibilisation, des audits financiers réguliers et le renforcement des cadres juridiques pour lutter contre les infractions économiques. Toutefois, ces efforts ne suffisent pas à éradiquer complètement ce phénomène profondément enraciné.
Pour lutter efficacement contre la corruption, Kimelabalou Aba a insisté sur l'importance d'une collaboration renforcée entre les différents acteurs de la société : le secteur public, le secteur privé et la société civile. Il a appelé à une vigilance accrue et à un engagement actif de chaque citoyen pour dénoncer et prévenir les actes de corruption.