L'élévation de Thierry Tassez, maire de Verquin, émane de l'école doctorale du Centre de valorisation professionnelle de Tunis (CVPT), en partenariat avec l'Institut africain de recherche pluridisciplinaire appliquée (Iarpa). Le récipiendaire a reçu sa distinction à Verquin lors d'une cérémonie présidée par le Pr Brice Arsène Mankou, enseignant-chercheur à l'Université de Rouen- Normandie et vice-président du CVPT.
Le 7 décembre lors d'une cérémonie rehaussée de la présence de la ministre de la Transition écologique de la France, Agnès Panier Runacher, invitée d'honneur, et de celle de toutes les forces vives de Verquin, Thierry Tassez a reçu son doctorat honoris causa symbolisé par une toge, une épitoge et autres insignes.
L'occasion pour le président de la cérémonie, en tant que responsable de l'Iarpa et directeur de l'Institut de formation aux métiers de la ville, d'expliquer l'importance de ce symbole, en rappelant la liste non exhaustive du cru du 13 novembre 2024 à Abidjan et composée de près d'une trentaine de personnalités, y compris Thierry Tassez.
Parmi ces personnalités, le Congolais Emmanuel Ollita Ondongo, président de la Haute autorité de lutte contre la corruption ; Robert Brazza, journaliste international, et la Pre Aya Thérèse N'Dri-Yoman, ancienne ambassadrice de Côte d'Ivoire en République du Congo et ancienne ministre de la Santé de ce pays.
La ministre démissionnaire a salué et loué le travail abattu par le maire de Verquin, notamment en érigeant la stèle relative à Brazzaville capitale de la France libre, territoire français, symbole d'exception des liens séculaires entre la France et la République du Congo. « Monsieur le maire, vous aviez su faire rayonner Verquin au-delà des Hauts de France et du Pas-de-Calais », a-t-elle souligné en constatant que cette ville était devenue une porte ouverte entre la France et le Congo.
Elle a égrainé les personnalités congolaises déjà reçues à Verquin lors des commémorations du manifeste de Brazzaville chaque 27 octobre. Entre autres, le Premier ministre congolais Anatole Collinet Makosso ; le président de l'Assemblée nationale, Isidore Mvouba; l'ambassadeur du Congo en France, Rodolphe Adada ; l'envoyé spécial du chef de l'État congolais, Bienvenu Okiemy, conseiller diplomatique ou, plus récemment, la directrice générale du mémorial Pierre-Savorgna-de- Brazza, Belinda Ayessa.
Prenant la parole à son tour, Me Philippe Preud'homme a retracé l'historique de l'institution du doctorat honoris causa depuis sa création par les universités : « Du latin doctorem, de doctum, supin de docere, enseigner, est généralement le grade universitaire le plus élevé. Il s'agit du grade de docteur. Et le doctorat honoris causa du latin causa, qui exprime le but, précédé du génitif de honor, honoris, l'honneur : "pour l'honneur ", le diplôme honorifique est décerné par une université ou une faculté à une personnalité éminente».
Pour le Pr Brice Arsène Mankou, « Monsieur le maire et très cher Thierry, le Général de Gaulle disait : on ne fait rien d'extraordinaire sans hommes extraordinaires et les hommes ne sont extraordinaires que s'ils sont déterminés à l'être. En te faisant docteur honoris causa, le CVPT et l'Iarpa, nous distinguons certes un maire, mais aussi un ami de la République du Congo et de l'Afrique qui porte, chevillé au corps, un continent auquel tu crois. Le doctorat honoris causa te confère aujourd'hui trois responsabilités majeures : les responsabilités humaines, sociales et sociétales. Par conséquent, tu dois agir comme le recommande Henri Bergson : en homme de pensée et penser en homme d'action».