Que faut-il faire pour motiver encore plus les Tunisiens, en particulier les jeunes diplômés de l'enseignement supérieur ou des centres de formation professionnelle dont le chômage a trop duré et les encourager à adhérer au système des sociétés communautaires ?
En plus clair, pourquoi le nombre de sociétés communautaires créées depuis mars 2022, date de parution du décret présidentiel relatif aux conditions exigées en vue de leur lancement, est considéré jusqu'à aujourd'hui comme modeste, voire dérisoire pour certains, au vu des incitations et des encouragements, en tous genres offerts à ceux et à celles désirant se lancer dans l'aventure ?
En effet, nombre de commentateurs et d'analystes, qu'ils soient pro ou anti-sociétés communautaires, oublient sciemment ou par manque d'informations que le projet est également ouvert aux femmes, plus particulièrement celles exerçant dans le secteur agricole, à l'intérieur de la République, dans des conditions, le moins qu'on puisse dire, inacceptables.
Le Président de la République n'a de cesse de rappeler, à l'occasion de ses entretiens réguliers avec le Chef du gouvernement, le ministre de l'Emploi et la secrétaire d'Etat chargée des sociétés communautaires, qu'il est impérieux de faciliter au maximum les conditions requises en vue de la création des sociétés communautaires et d'offrir aux jeunes intéressés l'accompagnement financier et de gestion quotidienne de leurs projets dans l'objectif de les aider à les rendre plus efficaces et plus rentables.
Pas plus tard que mardi 3 décembre, le Président Kaïs Saïed a exhorté les responsables en charge du dossier des sociétés communautaires à «simplifier les procédures de création des sociétés communautaires pour les jeunes en particulier, et de les accompagner».
Le Président attire l'attention et appelle expressément à faire face avec fermeté, dans le cadre de la législation en vigueur, à ceux qui useront de tous les stratagèmes imaginables pour faire avorter ce projet, à l'instar, rappelle-t-il, des manœuvres conduites par leurs prédécesseurs pour contrecarrer et faire échouer des expériences similaires. Il va sans dire que le projet des sociétés communautaires profitera non seulement aux actionnaires mais aussi à l'ensemble du pays.
Il demeure toujours qu'un effort supplémentaire de sensibilisation, de communication et de motivation des jeunes, toutes formations et spécialités confondues, est à fournir quotidiennement par les responsables en charge du dossier, à toutes les échelles, nationale, régionale et locale. La responsabilité est, à n'en pas douter, collective. C'est aussi un devoir national.