Burkina Faso: Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, nouveau Premier ministre - « Nous devons intensifier les efforts sur tous les fronts »

9 Décembre 2024

Le secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres a officiellement installé le nouveau Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo dans ses fonctions, le lundi 9 décembre 2024.

Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a désormais la responsabilité de coordonner l'action gouvernementale et veiller à l'exécution de la politique de défense nationale définie par le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré. Nommé par décret présidentiel, le samedi

7 décembre 2024, il a été officiellement installé dans ses fonctions de Premier ministre, le lundi 9 décembre 2024. Prenant la parole pour la première fois en tant que chef du gouvernement, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo a d'abord traduit sa reconnaissance au chef de l'Etat pour la confiance placée en lui pour assumer cette haute responsabilité.

En retour, il a promis de ne ménager aucun effort pour mériter cette confiance.

Toutefois, il a reconnu prendre les commandes du gouvernement dans un contexte difficile où il faut faire la guerre tout en actionnant les manettes du développement socio-économique. « Les burki-nabè souhaitent vivre dans un pays souverain et totalement reconquis. Dans le même temps, ils attendent la mise en oeuvre diligente de grands projets à même d'améliorer significativement leurs conditions de vie », a-t-il déclaré.

Tout en admettant que les défis sont énormes, il a dit aborder sa nouvelle fonction avec responsabilité et engagement. Il entend mobiliser l'équipe gouvernementale pour la mise en oeuvre diligente et efficace des orientations du président du Faso. « Nous devons intensifier les efforts sur tous les fronts pour montrer à la face du monde l'attractivité de notre pays et la détermination de notre peuple à triompher des forces du mal et à manifester notre indépendance véritable », a-t-il indiqué.

En plus de son gouvernement, le nouveau Premier ministre entend mobiliser l'ensemble de ses collaborateurs de la Primature dans la réalisation de leurs missions communes. « Je me considère comme un Premier ministre en mission, et si je le suis c'est que vous l'êtes également », a-t-il dit à ses collaborateurs. Tout en invitant chacun à jouer sa partition, il a dit rester ouvert à toute proposition tendant à améliorer le fonctionnement des entités de la Primature.

Il a par ailleurs rendu hommage au Premier ministre sortant, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambela pour le travail abattu à la tête du gouvernement. « Votre leadership a permis en deux ans d'engranger des résultats probants dans plusieurs secteurs. Nous avons apprécié votre sens élevé du patriotisme et votre engagement sans faille pour le développement du Burkina », a-t-il déclaré. Il a dit compter sur son expertise avisée pour mener à bien la nouvelle mission qui lui incombe.

« Tous ont bien travaillé »

Ce dernier lui a assuré de sa disponibilité à l'accompagner dans sa nouvelle fonction. Fonction pour laquelle, il a dit ne pas douter de ses compétences. « Nous avons travaillé ensemble depuis 2022 et beaucoup d'acquis ont été engrangés. Je suis convaincu qu'il continuera de dévoiler ses compétences à son nouveau poste », a déclaré, le Premier ministre sortant. Il a traduit sa reconnaissance à son gouvernement pour les « bons moments » passés ensemble. « C'était une équipe de choc et tous ont bien travaillé.

Les conseils de ministre étaient des moments de convivia-lité », a-t-il confié. Il a également remercié le président du Faso pour la confiance placée en lui. « Au départ, c'était mon patron. Mais, il était devenu mon ami et mon frère. Pendant tout le temps que nous avons travaillé ensemble, il n'y a pas eu une seule fois une divergence entre nous. Nous avions les mêmes convictions et objectifs », a-t-il attesté. Sous son leadership, il a affirmé avoir engrangé beaucoup d'acquis. « Vous ne voyez pas encore tous les résultats, mais les semis ne tarderont pas à germer », a-t-il espoir.

Mais déjà, il a cité aux termes des acquis, l'usine de transformation de tomates qui vient d'être inaugurée à Bobo- Dioulasso. « Il y en aura d'autres comme l'usine de traitement des résidus miniers », a-t-il fait savoir. De son point de vue, le capitaine Ibrahim Traoré a une grande vision pour le Burkina. « Je peux vous assurer que si ce qu'il a en tête se réalise, les années à venir seront des années de prospérité pour notre pays », est-il convaincu. Pour ce faire, il a invité l'ensemble des Bur-kinabè à le soutenir. De son point de vue, le capitaine Ibrahim Traoré qu'il a nommé le « stratège » a déjà fait ses preuves.

« Dès son arrivée, il a su trouver en peu de temps les moyens de doter le pays de matériels et de personnels pour faire face à notre principal ennemi qui est l'insécurité », a-t-il apprécié. A cela, il a ajouté la politique de refondation qui est en marche. Le chef du gouvernement sortant a encouragé les autorités actuelles à continuer dans cette lancée car « sans un Etat refondé et la transformation des mentalités, le progrès sera difficile ». Dans la même perspective, il s'est réjoui de la mise en place au cours de son mandat de l'Alliance des Etats du Sahel (AES). « Depuis 1986, je suis sur ce dossier, mais quand je suis devenu Premier ministre, j'ai compris comment les tenta-cules de l'impérialisme sont beaucoup plus profondes. Et pour y faire face, il est important que nos Etats s'unissent pour constituer un bloc fort », a-t-il noté. Il a donc souhaité que la confédération de l'AES se consolide et devienne une fédération en vue de permettre de faire face aux défis communs auxquels sont confrontés les Etats membres.

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