Kédougou 9 dec (APS) - Quelque cinquante coelioscopies, une technique chirurgicale permettant d'opérer à l'intérieur du ventre en ne faisant que des petites incisions, ont été réalisées par le service de gynécologie-obstétrique du Centre hospitalier régional Amath Dansokho de Kédougou (sud-est), a-t-on appris du directeur du directeur de cet établissement médical, faisant le point de près deux ans d'activités chirurgicales.
"Il s'agit d'une étude rétrospective portant sur 50 cas de coelioscopie réalisés en urgence du 1er octobre 2022 au 31 mars 2024 au Centre hospitalier Amath Dansokho de Kédougou, soit sur une période de 18 mois », a-t-il indiqué le docteur El hadji Amadou Dieng dans un entretien avec l'APS.
La coelioscopie constitue un moyen de diagnostic utilisé dans 48% des cas thérapeutiques chez 82% des patients, selon le directeur de l'hôpital régional Amath Dansokho de Kédougou.
"Les pathologies tubo annexielles représentaient 92% des cas rencontrés et la durée moyenne de l'opération était de 50 minutes. Le taux de conversation était de 4% en rapport avec une défaillance de l'équipement et à un pelvis adhérentiel. Et la durée moyenne d'hospitalisation était de 2 jours. Les suites opératoires étaient simples dans 98%" a-t-il indiqué.
El Hadji Amadou Dieng a expliqué que durant la même période, du 1er octobre 2022 au 31 mars 2024, ses services ont réalisé 102 interventions gynécologiques, précisant que la coelioscopie était la voie la plus utilisée, avec près d'une opération sur deux.
« L'âge moyen des patientes était de 28 ans avec des extrêmes de 17 à 49 ans. La tranche d'âge 20-29 ans était majoritaire. Les multipares [les femmes ayant déjà enfanté plusieurs fois] représentaient 62% de l'échantillon", a-t-il précisé, signalant que l'étude montre également un antécédent de chirurgie chez 12% des patientes traitées.
Parmi ces dernières, deux subi une césarienne, deux autres, qui une appendicectomie myomectomie, qui une salpingectomie.
L'anesthésie générale a été utilisée dans 76% des cas, tandis que 24% des interventions de coelioscopie ont été réalisés par rachianesthésie, c'est-à-dire par anesthésie local dans le canal rachidien, a signalé le médecin.
"Chez 40% des patients, a-t-il ajouté, la coelioscopie était réalisée en urgence. Elle constituait un diagnostic dans 48% des cas et était thérapeutique chez 82% des patients"
Le directeur du Centre hospitalier régional Amath Dansokho de Kédougou a également précisé que les principales indications et gestes effectués sont résumés sur un tableau de pathologies titulaires, qui représentent 62% des indications, suivies des pathologies ovariennes dans 30% des cas.
"Les gestes étaient dominés par la salpingectomie [opération de retrait d'une ou des deux trompes de Fallope] avec onze cas, suivis de la kystectomie ovarienne pour 30% des patientes. Les suites opératoires étaient simples dans 98% des cas, avec une durée d'hospitalisation de 2 jours" a détaillé le Dr Dieng.
Il a en en outre noté, lors de ces opérations, un seul cas de complication dû à une perforation de la face postérieure du duodénum en rapport à un ulcère de stress.