Kaolack — Les travaux de la neuvième édition du forum annuel du Collectif des opérateurs, producteurs et exportateurs de graines d'arachide (COPEGA) se sont ouverts lundi à Kaolack (centre), sur le thème : »L'arachide au Sénégal : état des lieux et perspectives à l'horizon 2050 ».
Dans son discours d'ouverture, le président du COPEGA, Habib Thiam, a rappelé que ce collectif a été créé pour apporter sa contribution dans les actions des autorités gouvernementales.
»A un moment donné, l'arachide souffrait, mais on s'est battu et, avec le décret 2010 du 15 janvier 2010, on a obtenu l'autorisation d'exporter des graines d'arachide grâce à l'appui de Mamadou Sarr, alors attaché économique à l'Ambassade du Sénégal en Chine, avec un protocole d'accord qui a été une révolution et une renaissance de la filière arachide", a expliqué M. Thiam.
Estimant avoir fait de leur mieux pour jouer leur partition dans le développement de cette filière pour "restituer sa dignité au producteur agricole", le président du COPEGA note toutefois qu'il y a "beaucoup de bruits" autour de la commercialisation de l'arachide.
»S'il y a du bruit dans la commercialisation de l'arachide, c'est parce qu'on a travaillé jusqu'à ce que tout le monde confirme la position, l'importance et le poids de cette filière dans l'économie nationale grâce à une participation très positive des producteurs et exportateurs que nous sommes", a-t-il fait valoir.
Il a rappelé que dans un mémorandum, le COPEGA s'était fixé pour objectif d'aller vers la transformation.
»Si aujourd'hui, les nouvelles autorités du pays veulent opérer un changement de paradigme progressif, notre devoir patriotique c'est de les y accompagner et de les y soutenir", a soutenu Habib Thiam. Il assure que son organisation est en phase avec le ministère de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l'Elevage qui a décidé de la suspension de l'exportation des graines d'arachide.
Il a assuré que, dans le cadre du processus de la vision Sénégal 2050, ils ne ménageront aucun effort pour »aller vers un développement réel de l'économie sénégalaise, en s'appuyant sur la transformation systémique de la filière arachidière".
Selon lui, »le véritable changement de paradigme, c'est de réorganiser les exportations et de les régulariser, parce qu'il y a beaucoup de non-dits ».
»C'est pourquoi nous avons appelé le gouvernement à une réorganisation de la filière par rapport à la nouvelle vision +Sénégal 2050+ proposée aux Sénégalais qui l'ont acceptée, surtout dans l'agriculture et, particulièrement dans la filière arachide", a insisté M. Thiam, un des responsables du patronat agricole sénégalais.