Depuis des années, les Antsiranais considèrent l'arrivée des bateaux thoniers au port comme une manne providentielle et le nouveau protocole d'accord signé signifie la création d'opportunités socioéconomiques.
UN protocole d'accord a été signé, samedi, entre le ministère de la Pêche et de l'Économie bleue, d'une part, et la société Pêche et froid de l'océan Indien (PFOI) en collaboration avec la Compagnie française du thon océanique (CFTO). Il porte sur la conduite d'une pêche commerciale des thons et espèces associées dans la Zone économique exclusive (ZEE) et hors ZEE. Depuis des années, les Antsiranais considèrent l'arrivée des bateaux thoniers au port comme une manne providentielle, car le protocole d'accord signé signifie la création d'opportunités socioéconomiques. Par souci de transparence, la cérémonie qui a marqué la signature, s'est déroulée dans l'enceinte de la PFOI, en présence de hautes personnalités politico-administratives, et surtout du Premier ministre Christian Ntsay et du ministre de la Pêche et de l'Économie bleue, Paubert Mahatante Tsimanaoraty.
Ce dernier, en tant que représentant du gouvernement malgache, a signé l'accord avec le président directeur général de la PFOI, Mohamad Ali Kachab. Selon ses explications, ce protocole de pêche a déjà été approuvé par le conseil des ministres en novembre, pour l'utilisation de deux navires battant pavillon malgache, exploités, cette fois, par la société PFOI et réservés à la pêche au thon dans les eaux territoriales de Madagascar. Le projet vise à exploiter chaque année les seize mille tonnes de thon actuellement sous-exploitées. Cette initiative cherche à valoriser cette ressource et à soutenir la croissance de l'industrie thonière locale.
Moment historique
Il a ajouté que de nombreux bénéfices seront tirés, estimés à rapporter environ 3 à 5 milliards par an. Ces navires emploieront de nombreux marins et jeunes malgaches. De plus, la société Secren bénéficiera également d'un entretien annuel de sa flotte. Cet accord prévoit aussi la création d'une école de pêche qui sera construite dans la capitale du Nord. La signature de cet accord marque ainsi un moment historique dans le cadre de la coopération internationale en matière de gestion des pêches, un secteur qui représente non seulement un enjeu économique majeur, mais aussi un facteur clé dans la préservation de la biodiversité marine.
Dans le contenu du document de trente-huit pages, détaillant le rôle de chacun, les parties signataires se sont engagées à respecter les principes de durabilité, de transparence et de coopération. L'occasion a permis au chef du gouvernement de confirmer que cet événement témoigne de la volonté commune des signataires à promouvoir une pêche durable et responsable et à renforcer la coopération régionale et internationale dans la gestion des ressources maritimes, tout en soulignant l'importance et les bénéfices de cet accord.
Il a saisi cette occasion pour annoncer qu'il est temps de redorer le blason du Nord et de relancer son développement, notamment dans le domaine de la pêche.« Désormais, dix étudiants par an, enfants de la région, suivant la filière Pêche et économie bleue à l'Université, recevront des bourses pour apprendre le métier de pêche à l'étranger», t-déclare-t-il.Bref, ce protocole d'accord fait ainsi un pas important vers l'optimisation de la pêche au thon, avec des bénéfices à long terme pour les communautés locales, les industries de la pêche et la santé des océans.