Le centre de traitement antirabique de l'Institut Pasteur de Madagascar (IPM) prend en charge gratuitement les personnes exposées à la rage.
« La rage tue encore ». C'est le slogan interpellateur choisi par les initiateurs de la campagne de sensibilisation de masse afin de lutter contre la rage. Un projet financé par l'Ambassade de France à Madagascar et coordonné par le Cirad ou Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement et l'Institut Pasteur de Madagascar (IPM). Menée dans le cadre du projet Coramad, Contrôle de la Rage dans la Commune urbaine d'Antananarivo, cette campagne cible la population en général.
Plusieurs dispositifs et supports de communication sont déployés pour ce faire. Entre autres, des affiches sur plusieurs panneaux publicitaires placardées dans les six arrondissements de la capitale, la diffusion de vidéos et spots de sensibilisation aussi bien à la radio que sur les chaînes de télévision. La campagne comprend également la publication d'affiches de prévention dans les journaux à fort taux d'audience.
Présent
Le virus de la rage circule encore à Madagascar, particulièrement à Antananarivo. Le Dr Véronique Chevalier du CIRAD l'a attesté en marge du Symposium international sur la rage qui s'est récemment tenu à Antananarivo. « On sait que la rage est présente, quasiment sur toute l'île et qu'elle est endémique », interpella-t-elle. D'après ses dires, « à peu près la moitié des cas de rage confirmés sur des chiens est issue de la périphérie de Tana ». La lutte contre cette maladie se heurte à différentes problématiques. La méconnaissance de la maladie par la population en est la première. À cela s'ajoute l'absence de données statistiques précises sur les cas, ainsi que l'irresponsabilité de certains propriétaires de chiens concernant le suivi médical et sanitaire de leurs animaux. Malgré les efforts engagés par les parties prenantes, la lutte reste encore longue.