Amarjeet Kumar Singh, un ressortissant indien de 28 ans, qui dit être comptable et résider à Réduit, a été arrêté par les policiers du poste de police de Flic-en-Flac, en fin de journée, le dimanche 8 décembre. Il est accusé d'avoir attenté à la pudeur d'Emilie Volbert, une collégienne de 18 ans, qui se trouvait à la plage avec sa famille et qui profitait du beau temps pour nager ce jour-là. L'homme a comparu devant la cour de district de Bambous, hier.
Toutefois, il faut faire ressortir que si plusieurs membres du public ont dénoncé les agissements de l'étranger dont une policière et les parents d'une fillette d'environ cinq ans, ce n'est que grâce à sa dernière victime qu'Amarjeet Kumar Singh a été démasqué et livré aux forces de l'ordre. En effet, seule la jeune Emilie Volbert, 18 ans, a eu le courage d'aller jusqu'au bout en portant plainte contre le présumé pervers à la police afin qu'il réponde de ses actes devant la justice.
Selon la jeune femme, elle jouait avec son petit frère au bord de l'eau lorsqu'elle avait accidentellement heurté l'individu. Elle a expliqué qu'elle n'avait pas eu le temps de se retourner que l'homme lui agrippait déjà la poitrine. Aux policiers, la collégienne a précisé qu'elle s'était alors violemment débattue pour repousser l'homme et que lorsqu'elle avait pu se mettre en face de lui, le pervers était dénué d'expression et faisait comme si rien ne s'était passé.
Choquée par l'incident, Emilie dit avoir immédiatement alerté sa mère qui a, à son tour, prévenu le poste de police de la localité. Entre temps, en voyant que les choses se corsaient pour lui, Amarjeet Kumar Singh a tenté de prendre la fuite mais il a été retenu, en attendant l'arrivée de la police, par la courageuse jeune fille, avec le soutien d'un groupe de personnes présent sur la plage. Lorsque nous nous sommes entretenus avec Emilie Volbert, elle s'est dite choquée que des hommes puissent encore se comporter ainsi à la vue d'une femme en 2024, mais encore plus qu'elle ait été la seule à porter plainte alors que plusieurs autres femmes avaient fait les frais de ce pervers.
Elle souhaite également faire taire les mauvaises langues qui oseront justifier un tel comportement par les habits jugés parfois trop sexy que portent les femmes. Emilie Volbert précise qu'elle n'était pas en bikini ni en maillot de bain, mais qu'elle portait un grand t-shirt avec un short par dessous et que même si ce n'était pas le cas, de tels gestes ne sont pas permis par principe et par la morale, ni par loi. Il est inconcevable que de telles choses arrivent à Maurice et que ce soit des étrangers qui le font, selon elle. «Ce ne sont pas les vêtements qui font le viol, mais le violeur.» À noter qu'en Inde, des milliers de citoyens ne cessent de manifester pour dénoncer et demander des actions concrètes contre les cas de viol et de féminicide dont sont victimes les femmes, chaque jour.