Madagascar: Consommation - Flambée des prix du riz

Le riz est en passe de devenir un produit de luxe. Les prix du kilo des variétés de riz local et de riz importé ne cessent d'augmenter chez les épiciers du quartier à Antananarivo, ces dernières semaines. Des commerçants au détail dans le centre-ville et dans les périphéries vendent le kilo de Makalioka à 3 600 ariary, de vary gasy entre 3 300 et 3 400 ariary, selon les variétés, et le riz de luxe à 3 700 ariary, cette semaine. « Ces prix ont augmenté de 200 ariary par kilo, par rapport à il y a deux semaines», témoigne sous couvert d'anonymat, un épicier à Ambohimangakely, hier.

Des grossistes de riz à Anosibe, qui vendent le kilo de Makalioka à 3 440 ariary, le prix du vary gasy à 3 200 ariary, contre 3 100 ariary et 2 600 ariary, il y a encore quelques semaines, parlent de « crise du riz ».

« Le riz est devenu comme une banque, à Ambatondrazaka. Des producteurs n'en vendent que lorsque cela leur est nécessaire, car ils ne peuvent pas encore repiquer. C'est ce qui explique cette hausse du prix du riz, actuellement », raconte un grossiste sur le marché d'Anosibe. Cette même source raconte que le riz importé se fait rare sur le marché, actuellement. « Le riz de luxe, similaire au Makalioka, s'épuise très vite. Nos stocks ne suivent pas le rythme de la demande », ajoute la source.

Différence

Ces commerçants associent cette saison à la période de hausse du prix du riz. Frédéric, grossiste de riz local, témoigne que les prix du riz n'ont jamais été aussi élevés. « Un sac de 50 kilos de riz Manalalondo, je le vends à 160 000 ariary, en ce moment », s'exclame-t-il. Effectivement, si on compare le prix de ce mois de décembre à celui de décembre 2023 dans la région d'Analamanga, selon le bulletin mensuel de la Cellule de l'Observatoire du riz, de décembre 2023, il y a une grande différence. Le prix moyen du kilo de riz blanc local a été de 2 877 ariary chez les grossistes et de 3 140 ariary chez les détaillants, dans la ville d'Antananarivo, en décembre 2023.

« La première saison du riz (ou « vary aloha ») a connu un retard, faute de pluie. Cela a des répercussions sur la production de certaines variétés de riz. Par ailleurs, dans certaines régions qui ont déjà bénéficié de pluie, le mauvais état des routes a eu un impact sur le coût du transport des produits», indique le directeur général du Commerce auprès du ministère de l'Industrie et du Commerce, Isidore Razanakoto.

Il tient à rassurer, cependant, la population. « Nous disposons de stocks suffisants de riz importé. Mais nous encourageons toujours les importateurs à importer, d'autant plus que l'Inde a déjà donné son feu vert pour la reprise de l'exportation de riz », ajoute la source. Par ailleurs, les commissaires et les contrôleurs du commerce effectueraient des descentes pour contrôler les prix des produits de première nécessité, afin d'éviter les spéculations, en cette période de fête.

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