Le bras de fer entre Me Alice Nkom et les autorités camerounaises prend une nouvelle tournure. Après avoir défié le ministre de l'Administration territoriale, Atanga Nji, en coupant les scellés apposés sur les locaux du REDHAC, l'avocate est désormais convoquée par le préfet du Wouri.
Une action symbolique contre les scellés
Vendredi dernier, à la suite d'une décision controversée du ministre Atanga Nji interdisant toute activité du REDHAC (Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale), des scellés ont été apposés sur les locaux de l'organisation dirigée par Maximilienne Ngo Mbe. Estimant cette mesure illégale, Me Alice Nkom a pris l'initiative de briser ces scellés, affirmant que la décision violait les droits fondamentaux.
Atanga Nji silencieux face à l'affront
Connu pour ses méthodes d'intimidation, Atanga Nji est resté silencieux après cet acte audacieux, un fait qui n'a pas échappé aux observateurs. « Il n'a pas osé réagir face à l'humiliation infligée par Me Alice Nkom », commente un activiste. Ce silence contraste avec son habitude de prendre des mesures strictes face à ceux qu'il perçoit comme des opposants.
Une convocation qui suscite des interrogations
La convocation de Me Alice Nkom par le préfet du Wouri soulève des questions quant à ses véritables motivations. Certains y voient une tentative d'intimidation supplémentaire, tandis que d'autres y perçoivent une manoeuvre visant à étouffer le débat autour des libertés fondamentales et du rôle des défenseurs des droits humains au Cameroun.
Une affaire aux enjeux majeurs
Ce duel entre Me Alice Nkom et les autorités met en lumière les défis persistants liés à la protection des droits humains et à l'abus de pouvoir dans le pays. Soutenue par de nombreuses organisations locales et internationales, Me Nkom reste une figure emblématique du combat pour la justice et les libertés.
L'affaire entre Me Alice Nkom, Atanga Nji, et le préfet du Wouri n'a pas fini de faire couler de l'encre. Elle illustre les tensions croissantes entre les défenseurs des droits fondamentaux et certaines autorités administratives. L'issue de cette confrontation pourrait bien marquer un tournant dans la lutte pour la justice au Cameroun.