À moins de deux mois du dépôt des candidatures à la Banque Africaine de Développement (BAD), une situation complexe bloque l'ambition camerounaise. Le président Paul Biya n'a toujours pas donné son accord pour la candidature du Dr Albert Zeufack à l'élection prévue les 25 et 26 mai 2025.
Depuis le 17 juillet, le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh, a présenté un plan pour faire élire un Camerounais à la tête de la Banque. La stratégie est née des doutes sur les capacités du candidat tchadien Abbas Tolli, malgré son soutien par les chefs d'État de la CEMAC.
Les divisions internes paralysent actuellement la candidature. Deux camps s'opposent :
- Ferdinand Ngoh Ngoh soutient Albert Zeufack
- Samuel Mvondo Ayolo défend Marie-Laure Akin-Olugbade, récemment promue vice-présidente de la BAD
Albert Zeufack attend depuis des semaines une autorisation gouvernementale pour lancer sa campagne. Il avait même planifié une présence à la COP 29 en Azerbaïdjan, mais n'a reçu aucune réponse de la présidence.
Cette situation politique compromet sérieusement les chances du Cameroun et de l'Afrique centrale de décrocher un poste stratégique. Les divisions internes ont largement réduit les perspectives d'un candidat camerounais à la présidence de la BAD.
Un enjeu diplomatique crucial se joue, où les ambitions personnelles semblent prendre le pas sur l'intérêt national et régional.