L'état-major des armées tchadiennes l'a annoncé ce mardi 10 décembre dans un communiqué officiel à la mi-journée : la France a décidé d'entamer ce retrait après la rupture des accords de coopération, de défense et de sécurité annoncée par le gouvernement tchadien le 28 novembre dernier.
Sur les trois mirages présents au Tchad, deux ont quitté la base aérienne d'Adji Kossei à 13h15. Ils étaient accompagnés d'un MRTT, un avion de ravitaillement. Direction : la France.
Ce début de retrait est historique parce que le Tchad est un point d'ancrage important de l'armée de l'air française. La dernière fois qu'elle avait quitté le sol tchadien, c'était en 1976 à la demande du président Félix Malloum pour finalement revenir la même année et aider à empêcher la progression des rebelles du Front de libération nationale du Tchad (Frolinat) vers le sud du pays à l'époque.
Et puis ce début de retrait se fait rapidement. Le gouvernement tchadien à rompu les accords de coopération militaire avec la France il y a moins de deux semaines.
À la suite de cette annonce, les autorités tchadiennes envisageaient un départ dans un délai d'environs six mois, permettant ainsi aux deux États de préparer et négocier le départ des troupes françaises.
Mais il y a quelques jours, le Premier ministre tchadien a déclaré vouloir voir le retrait se faire dans les plus brefs délais. Il a visiblement été entendu.
Le désengagement des autres capacités militaires françaises présentes au Tchad sont en discussion entre Paris et N'Djamena.