Ile Maurice: Retour de la sérénité

11 Décembre 2024

La première séance de l'Assemblée nationale consacrée aux travaux parlementaires s'est tenue dans le calme, hier. Le contraste entre la supervision des travaux par Shirin Aumeeruddy-Cziffra et Sooroojdev Phokeer était très visible.

Avant la sonnerie annonçant le début des travaux, l'ambiance était décontractée. Ashok Subron discutait avec Ehsan Juman, Anil Bachoo parlait avec Paul Bérenger alors que ce dernier était assis à sa place, Anishta Baboo et sa collègue Karen Foo Kune-Bacha étaient aussi en conversation. Cependant, tous les parlementaires n'étaient pas présents au début de la séance. Arvin Boolell et Franco Quirin sont arrivés peu après le début, et Dhaneshwar Damry et Rajen Narsinghen ont fait leur entrée peu après eux. Reza Uteem était absent de la Chambre.

Pas d'expulsions, pas de cris, pas d'insultes pendant les travaux. Mais il y a eu quelques ricanements lorsqu'Adrien Duval a demandé pourquoi Pradeep Roopun n'est pas resté en poste jusqu'à la composition du collège électoral promis par l'Alliance du changement pour la nomination du président. Rajesh Bhagwan a même secoué la tête pendant la question, alors que Paul Bérenger a ri. Après la réponse de Navin Ramgoolam, la speaker a rappelé au Premier ministre que la question concernait aussi l'élection du speaker. Ce à quoi Navin Ramgoolam a demandé s'il avait fallu laisser Sooroojdev Phokeer en poste.

Niveau déroulement des travaux, plusieurs changements notables. Tout d'abord, le Premier ministre a répondu à sept questions de la tranche réservée au PMQT. Par la suite, les questions supplémentaires ont été nombreuses. D'ailleurs, au début de la séance, Shirin Aumeeruddy-Cziffra a fait savoir qu'elle allait être flexible. Elle a cependant dû rappeler à Adrien Duval que les réponses concernant l'élection du président ont été répondues correctement et que ses questions supplémentaires ne devaient pas se répéter. Lors de cette tranche cependant, quelques députés, à l'instar de Farhad Aumeer, ont tenté de signaler à la speaker qu'ils souhaitent intervenir sur des questions posées par leurs collègues, mais elle ne les a pas toujours vus.

La première séance a donné le ton. Les backbenchers ne sont pas restés silencieux. Après la réponse de Patrick Assirvaden à Anabelle Savabaddy concernant la fourniture d'eau à Crève-Coeur, la députée a renchéri en disant que la réponse n'était pas satisfaisante. Cette réponse a eu pour conséquence de mobiliser l'attention de tous les parlementaires, qui avaient par la suite les yeux rivés sur le ministre. Ce dernier a cependant répondu qu'il comprenait l'impatience de la députée et a donné des explications supplémentaires.

D'ailleurs, ses questions supplémentaires commençaient toujours par des petites explications pour le contexte et, contrairement à la pratique du précédent speaker qui avait souvent affirmé que ce type de questions étaient des «statements», la speaker a accepté les questions. Elle lui a cependant demandé de ne pas crier car les micros marchaient, ce qui a provoqué l'amusement général. Idem lorsqu'elle a lancé un petit rappel à l'ordre quand un élu a dit «lev pake ale» alors que Ranjit Woochit répondait à une question sur les élections municipales.

À la fin de cette première tranche des travaux, alors que Shirin Aumeeruddy-Cziffra quittait la Chambre, elle a été complimentée sur sa gestion de l'Assemblée par Mahend Gubgapersad.

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