La distinction, c'est pour la sélection tunisienne qui a brillé au classement international des nations en taekwondo. Aux JO de Paris, la médaille d'or de Gattoussi et celle d'argent de Jendoubi, aussi. L'escrime, qui a rejoint le gotha des meilleurs au monde, est aussi à louer. Tout autant que les neuf médailles d'or aux derniers Jeux africains d'Accra. C'est le bilan de Saltanov (taekwondo) qui a été désigné par la Fédération internationale de Taekwondo parmi les meilleurs entraîneurs du monde.
Ce titre est, bien entendu, symbolique, mais le symbole englobe tous ceux qui ont travaillé, œuvré et fait en sorte qu'il soit conquis. Les jeunes qui ont travaillé dur, les dirigeants qui ont encadré et l'entraîneur, bien entendu, qui a fait de toutes ces conditions un argument ayant pour objectif la victoire. Tout homme ou femme en sports individuels vaut une médaille, dit-on. Cela s'est concrétisé et les résultats sont bien là. Nous avons, avec tous ceux qui croient en ces immenses capacités individuelles psychiques et morales de nos jeunes, toujours soutenu que nous devons faire des choix.
Des choix logiques, qui ne briment en aucun cas le reste des pratiquants d'autres disciplines sportives, le choix des créneaux qui nous donnent le plus de satisfactions. Les sports de combat sont des domaines que nos jeunes des deux sexes affectionnent. Ces disciplines ne reviennent pas cher du point de vue infrastructures. Que l'on construise des terrains de football, des piscines, des salles pour le handball, le basket ou le volley-ball, cela est nécessaire, mais la priorité devrait être accordée à la boxe où nous figurions parmi les meilleurs alors que maintenant nous traînons, à la lutte, où nous avons perdu du terrain, au judo qui a besoin de sang neuf et devrait être mieux géré et encadré alors que nous avons eu des champions du monde, le taekwondo qui attire nos jeunes et a le vent en poupe, le canotage, la voile, alors que nous possédons un des meilleurs plans d'eau du monde, etc.
Quand prendra-t-on la décision de foncer dans cette direction?
C'est, en fin de compte, une décision politique stratégique, qui doit être prise non pas par les ronds de cuir, mais par des compétences qui connaissent le sport et l'ont dirigé. Parce que personne ne pourra remplacer cet incontournable appui de l'Etat. Dépêchons-nous, car les autres nations travaillent et ne perdent pas de temps.