L'économie nationale, bien qu'elle soit encore fragile, est en train de mieux s'outiller, pour aborder la prochaine étape avec plus d'assurance et d'optimisme, mesurés bien entendu. Il faut admettre en fait que, grâce à une nouvelle approche, l'économie nationale semble libérée, même proportionnellement, de cette navigation à vue qui a longtemps pesé lourdement sur sa performance. La vision est désormais plus claire et les projections plus ambitieuses. Le mérite de ce nouveau modus operandi revient certainement à une planification sérieuse qui tient compte à la fois de nos priorités stratégiques et des nouvelles exigences aussi bien nationales qu'internationales.
Et à ce stade, l'on peut avancer que la création de sources de richesses durables et l'approfondissement de la dimension sociale et humaine sont le noyau dur de cette stratégie. Kamel Maddouri, Chef du gouvernement, a donné, lors de l'ouverture, le 6 décembre dernier, de la 38e édition des Journées de l'entreprise, toute sa dimension à cette orientation, en rappelant l'engagement de l'Etat «à créer une économie qui génère de la valeur ajoutée et des emplois dignes et durables, consacrant la justice sociale et le développement». Le tout à la faveur d'une nouvelle démarche «homogène, intégrale et globale».
Dans cet esprit, la réactivation de la politique de création d'entreprises est une composante fondamentale, d'où la nécessité de saisir, comme l'estime encore le Chef du gouvernement, «les opportunités pour développer des solutions innovantes et durables, capables de renforcer la croissance de nos entreprises et de suivre les grands changements».
De grands changements qui reposent désormais sur les nouvelles économies, notamment «verte, bleue ou encore circulaire».
Ces modèles, misant essentiellement sur des dimensions environnementales et écologiques, ne manqueront pas de transformer notre système de production et donc notre politique de développement économique. Car, et comme l'attestent les spécialistes, ils ont cette capacité de «développer, grâce à une démarche de gouvernance décentralisée et participative, une forte croissance dynamique, inclusive et solidaire, et de préserver, surtout, nos ressources naturelles».
Reste que la bonne conduite de cette nouvelle stratégie économique doit être accompagnée par «une révolution juridique et administrative». Kamel Maddouri rappelle d'ailleurs les multiples et importantes mesures retenues à cet effet. On pense notamment à «la création d'une liste préliminaire élargie de documents que les administrations ne peuvent plus réclamer, la révision du service de signature légalisée, la suppression progressive de la copie conforme», ou encore le lancement «d'un portail commun pour les services administratifs et la numérisation du paiement ». Autant de dispositions qui répondent au souci de doter notre économie d'un environnement des affaires fiable et performant et bien favorable à la création de richesses durables.