C'est une ode à la pureté, à la poésie et à la créativité instinctive de l'enfant à travers des bribes de souvenirs et autres éléments liés au vécu de l'artiste qu'on croit reconnaître à travers son alter ego enfantin. Des citations d'objets, des décors familiers, des jeux d'enfants, des griffonnages sur des murs, et autres adorables animaux qui flottent dans un monde baignant de lumière, sorti tout droit de sa conscience (et inconscient) affective.
«... et des échelles pour l'envol» est le titre de l'exposition personnelle de Sabra Ben Fradj, avec laquelle Archivart a choisi de clôturer cette année 2024 sur des notes de féerie, sorties tout droit des rêves éveillés de la jeune femme.
Née le 12 avril 1992, Sabra Ben Fradj a étudié la peinture à l'Institut supérieur des Beaux Arts de Sousse. Elle est actuellement maître assistante à l'Institut supérieur des études appliquées en humanités de Sbeïtla. Depuis 2006, elle expose régulièrement en Tunisie et récemment en France. Son travail est présent dans diverses collections publiques et privées.
L'univers de Sabra nous renvoie d'emblée à celui de Lewis Caroll et à son «Alice aux pays des merveilles» et aux illustrations à l'ambiance vaporeuse et feutrée des contes des pays nordiques, mais avec un propos plus nostalgique, plus intime, un peu écologique peut-être, qui vient nous réconcilier avec nos environnements affectifs, intimes et naturels. Une odyssée artistique, pour emprunter les mots de Wafa Gabsi Takali, qui vient dresser un pont entre le ciel et la terre, entre le passé enfantin et le présent, en invoquant leurs éléments respectifs qui s'entremêlent dans des visions rêvées d'une enfance restituée.
L'exposition, qu'elle présente comme une sorte de mémoires, est une ode à la pureté, à la poésie et à la créativité instinctive de l'enfant à travers des bribes de souvenirs et autres éléments liés au vécu de l'artiste qu'on croit reconnaître à travers son alter ego enfantin qu'elle met au centre de son travail.
On y retrouve des citations d'objets et des décors familiers, des jeux d'enfants, des griffonnages sur des murs, et autres adorables animaux qui flottent dans un monde baignant de lumière, sorti tout droit de sa conscience (et inconscient) affective.
Pas de limite dans cet univers qu'elle présente en all over dans ses toiles (en investissant tout l'espace de la toile) avec beaucoup de rigueur technique et de minutie en ajoutant à la peinture (qu'elle aborde en strates de couleurs) des touches de craie, de pastel sec et à l'huile, pour faire écho au geste créatif de l'enfance à travers l'emploi de ces matériaux. Chez elle, l'oeuvre nait presque toujours d'un tracé instinctif et spontané, pas d'idée ou de croquis préalables, comme elle le souligne. Sabra ouvre grandes les fenêtres sur son monde jusqu'au 30 décembre 2024. A visiter!