Dakar — L'Office national des pupilles de la nation (ONPN) compte élargir son champ d'action en révisant son décret de création jugé »fermé » dans un monde évolutif, a annoncé mardi, sa directrice générale, Fatima Mbengue.
»(...) nous allons, dans nos nouvelles missions de l'Office national des pupilles de la nation en 2025, revoir ce décret [La loi n°2006-39 du 21 novembre 2006 portant statut de Pupille de la Nation] qui, pour moi, est un peu fermé, qui n'est pas très ouvert. (...) En parcourant le décret et en voyant comment le monde a évolué, a changé, les prises en charge, les champs d'action doivent être encore plus ouverts », a déclaré la directrice générale.
S'exprimant dans un entretien accordé à l'APS, en prélude de la 1ère édition de la Journée nationale des pupilles de la nation prévue, samedi, prochain, au centre international de conférences Abdou Diouf de Diamnadio, elle estime que 2025 sera une année de plaidoyer et de réformes.
»Nous mettrons en place un comité avec beaucoup de spécialistes pour qu'on puisse travailler en profondeur sur les changements que nous voulons apporter par rapport aux gens qui devraient en faire partie", a-t-elle précisé.
"L'un de nos premiers chantiers est de travailler à ce que l'Etat puisse pousser l'âge de la prise en charge des pupilles jusqu'à 21 ans, pour au moins permettre à ces enfants de continuer à percevoir leur allocation", a-t-elle expliqué.
Elle s'est félicitée des efforts fournis par l'Etat pour mettre en place des filets sociaux permettant à ces jeunes de s'insérer, tout en reconnaissant certains problèmes au sein de l'office, notamment budgétaire.
Selon elle, l'office travaillera à mettre également en place certains mécanismes pour éviter que la prise en charge ne concerne pas uniquement les enfants des fonctionnaires de l'Etat du Sénégal ou ceux des victimes des tragédies.
"Nous savons que dans le monde actuel, beaucoup ne sont pas des fonctionnaires et ils ont besoin de l'aide et du soutien de l'État du Sénégal. Je prendrai juste un exemple des femmes ayant des problèmes mentaux qui errent dans les rues avec des bébés entre les mains", a-t-elle ajouté.