En 2017, deux experts de l’ONU, Michael Sharp, un citoyen américain ayant une longue expérience du travail humanitaire, et Zaida Maria Catalán, une ressortissante suédoise et chilienne, ont été tués alors qu’ils enquêtaient sur le conflit dans la région du Kasaï entre les forces armées de la RDC et une milice armée.
Face à ces meurtres, le département d’État américain a désigné quatre ressortissants de la République Démocratique du Congo dans le cadre du Programme mondial de récompenses pour la justice pénale (GCJRP) et promet des récompenses allant jusqu’à 5 millions de dollars pour des informations menant à l’arrestation, au transfert ou à la condamnation de certains étrangers recherchés pour crimes de guerre, génocide ou crimes contre l’humanité, a informé le communiqué du Département d’Etat rendu public mardi 10 décembre.
A noter qu’il s’agit de la première proposition de récompense dans le cadre du GCJRP pour un procès pour crimes de guerre se déroulant devant un tribunal national.
Selon le document, sont impliqués Evariste Ilunga Lumu, Mérovée Mutombo, Gérard Kabongo et Jean Kutenelu Badibanga qui sont également tous recherchés par la Haute Cour militaire de la RDC pour, entre autres, le crime de guerre de meurtre pour leur rôle dans les meurtres des deux experts de l’ONU et de trois ressortissants de la RDC qui assistaient aux experts dans leur travail.
« Il est essentiel que l’on sache où se trouvent actuellement Lumu, Mutombo, Kabongo et Badibanga et qu’ils comparaissent devant la Haute Cour militaire de la RDC pour répondre des accusations portées contre eux », indique le département d’Etat.
Car une paix durable en RDC dépend de la justice pour les victimes et de l’obligation de rendre des comptes pour les responsables d’abus et de violations des droits humains, passés et présents, soutient la même source.
« Tous ceux qui sont impliqués dans la violence doivent savoir que les États-Unis restent attachés à la justice et à l’obligation de rendre des comptes pour les atrocités, y compris contre les civils locaux et les travailleurs humanitaires internationaux », souligne le communiqué.