- Bloomfield Investment Corporation a dégradé la note de crédit à court terme d'Oragroup (ORTG).
- La note passe de A1- à A2, tout en maintenant la note à long terme à A.
- Les perspectives révisées à court terme restent stables, mais les perspectives à long terme sont négatives.
Bloomfield Investment Corporation a abaissé la note de crédit à court terme d'Oragroup(ORTG), un groupe bancaire régional opérant dans 12 pays africains, de A1- à A2, tout en maintenant sa note à long terme à A. La perspective révisée à court terme reste stable, mais la perspective à long terme est négative, reflétant des risques significatifs liés à la performance opérationnelle et financière d'ORAGROUP en 2023.
L'abaissement de la note intervient dans un contexte socio-politique et économique difficile, aggravé par le déclin des activités bancaires du groupe et le non-respect des normes réglementaires en matière de solvabilité et de ratio d'endettement. Les niveaux d'endettement élevés et les difficultés opérationnelles de la société holding contribuent également à la perspective négative.
Malgré ces revers, ORAGROUP a renforcé sa gestion interne, mis en oeuvre les recommandations réglementaires et enregistré une amélioration de certains indicateurs financiers. En 2023, le groupe a enregistré un produit net bancaire consolidé de 215,3 milliards de francs CFA, soit une baisse de 3,2 % par rapport à 2022, et une perte nette de 18,2 milliards de francs CFA.
L'abaissement de la note est une mise en garde pour les institutions financières opérant dans des régions instables, soulignant l'importance de la résilience pour naviguer dans les incertitudes économiques et les défis réglementaires. Oragroup étant cotée à la BRVM, l'abaissement de la note pourrait affecter le sentiment des investisseurs sur la bourse régionale, où les actions du groupe sont négociées.
L'exposition du groupe à diverses économies de l'UEMOA, de la CEMAC, de la Mauritanie et de la Guinée présente également des risques et des opportunités. Il sera essentiel de maintenir la confiance des marchés tout en comblant les lacunes en matière de conformité et en allégeant le fardeau de la dette pour assurer la reprise et la croissance à long terme.