En RDC, le chef de l'État a prononcé mercredi 11 décembre son traditionnel discours sur l'état de la nation. Pour l'occasion, les deux chambres étaient réunies en congrès pour écouter Félix Tshisekedi et son premier discours du genre depuis sa réélection pour un second mandat fin 2023. Le président a présenté ce discours comme « un bilan de l'année 2024 ».
Une ambiance survoltée régnait avant le discours du président, qui a beaucoup parlé d'économie : une croissance à 6 %, une inflation à 11 %. Il faut continuer à diversifier les ressources, selon le chef de l'État qui a vanté les réalisations de son pays.
« Des routes, des ponts, des écoles, sans oublier la réhabilitation de nos aéroports : la RDC est un immense chantier, un pays en mouvement qui se construit un avenir radieux, et ce n'est que le début. »
Félix Tshisekedi a évoqué ensuite la situation sécuritaire dans l'Est rendant hommage aux militaires et leurs alliés, les milices Wazalendos, engagées contre les forces du M23 et du Rwanda. Le chef de l'État s'en est pris encore une fois au Rwanda, qu'il accuse désormais d'être en train de « repeupler » certaines parties de l'est de la RDC d'étrangers, sans donner plus de détails.
01:03 Félix Tshisekedi accuse l'«ennemi» rwandais et le M23 de procéder à un «dépeuplement progressif de certains territoires stratégiques, suivi de leur repeuplement par des populations étrangères» dans son discours sur l'état de la nation
Esdras Ndikumana Cela avant d'aborder, le débat qui anime la classe politique congolaise : une éventuelle réforme constitutionnelle. « Il est peut-être temps d'engager une réflexion nationale sur une réforme constitutionnelle afin d'éliminer les failles qui ralentissent le fonctionnement de notre appareil étatique. Cette démarche consiste uniquement à lancer une initiative visant à inviter nos compatriotes à une réflexion sincère pour bâtir un cadre institutionnel plus adapté aux réalités et aux aspirations de notre peuple. »
Et le président de conclure : « Tout est possible à celui qui rêve, ose et n'abandonne pas. »