Chandra Prakashsing Dip (photo), fils de l'ancien commissaire de police Anil Kumar Dip, a déposé une demande, le 5 décembre, pour obtenir la levée temporaire de son interdiction de voyager. Il souhaite se rendre à Dubaï, du 22 décembre 2024 au 15 janvier 2025, invoquant une nouvelle fois des raisons médicales. Une décision du bureau du Directeur des poursuites publiques (DPP) est attendue, le 16 décembre.
Cette demande intervient alors qu'il avait déjà obtenu des autorisations similaires par le passé. En décembre 2023, il s'était rendu à Dubaï et Istanbul du 18 décembre au 11 janvier pour des motifs médicaux. En août 2023, il avait également voyagé à Dubaï pour des traitements. Cependant, aucune demande de ce type n'a été formulée, cette année.
Pour certains observateurs proches du dossier, ces voyages fréquents, toujours à la même période, suscitent des interrogations. Certains s'interrogent sur la nature réelle de ces déplacements.
L'interdiction de quitter le territoire pèse sur Chandra Prakashsing Dip depuis mai 2023. Dans le cadre de cette affaire, le procès n'a toujours pas été instruit sur le fond plus d'un an après son lancement, et aucun témoin n'a encore été entendu. Par contre, Chandra Prakashsing Dip a voyagé deux fois déjà. Parallèlement, le magistrat Abdool Raheem Tajoodeen, qui préside le procès, rendra une décision, le 22 janvier 2025, concernant une motion des cinq prévenus visant à annuler le procès, invoquant des délais excessifs.
Pour que le tribunal accède à sa demande, Chandra Prakashsing Dip doit prouver que le traitement requis n'est pas disponible à Maurice et nécessite un déplacement à l'étranger. Cette preuve doit être appuyée par des documents médicaux spécifiques au sujet de ce traitement spécifique qu'il fera à Dubaï. En l'absence de ces éléments, le tribunal n'accédera pas à ce genre de requête.