Il s'agit d'un prêt accordé par le Guichet de financement concessionnel du Groupe de la BAD (Banque africaine de développement) à Madagascar pour mettre en oeuvre la troisième phase du Projet d'aménagement de corridors et de facilitation du commerce.
Le Conseil d'administration du Fonds africain de développement (FAD) - guichet de financement concessionnel du Groupe de la BAD - a approuvé hier à Abidjan un prêt concessionnel de 165 millions USD, pour financer un projet stratégique pour le développement du Sud de Madagascar. Ce projet vise à désenclaver cette région agricole riche, en ouvrant des corridors de transport reliant le Sud au reste de la Grande-île et au continent africain, tout en améliorant les échanges commerciaux entre les ports de Tuléar et de Beira.
Solomon Quaynor, vice-président de la BAD en charge du Secteur privé, de l'Infrastructure et de l'Industrialisation, a souligné l'impact crucial de ce projet sur la transformation socio-économique du Sud de Madagascar : « L'amélioration des infrastructures routières ne consiste pas seulement à construire des routes, mais à ouvrir des voies vers de nouvelles opportunités économiques et sociales. Ce projet reliera les communautés rurales aux marchés, aux services de santé et à l'éducation, et favorisera le commerce tout en offrant des perspectives d'emploi aux femmes et aux jeunes. »
Favoriser le commerce
Le projet prévoit l'aménagement et le bitumage de la route nationale 55 (RNT55), reliant Bevoay à Morombe sur 78 kilomètres, ainsi que la réhabilitation de plusieurs ouvrages d'art, dont le dédoublement du pont de Manombo sur la route nationale 9 (RN9). Deux nouveaux ponts de deux voies sur 460 mètres seront également construits pour connecter ces deux axes routiers stratégiques. Adam Amoumoun, responsable du bureau pays de la BAD à Madagascar, a précisé que le projet favorisera à long terme les échanges commerciaux, la promotion des investissements et créera des opportunités économiques pour les communautés locales.
Il contribuera également à la réduction de la pauvreté et à la croissance économique de cette région, en facilitant l'accès aux marchés pour les produits agricoles, halieutiques et d'élevage. Le projet concerne principalement les régions d'Atsimo-Andrefana et de Menabe, avec une composante de facilitation du commerce qui bénéficiera aux autorités douanières, aux opérateurs portuaires, aux entreprises et à l'économie malgache dans son ensemble.